Ablation des tachycardies ventriculaires sur cardiopathie : principes, résultats et complications

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Sauf en cas de survenue sur un cœur parfaitement sain, les arythmies ventriculaires soutenues sont généralement la conséquence d’anomalies structurelles (fibrose, nécrose, calcifications, infiltration graisseuse, désorganisation de l’organisation et alignement des cardiomyocytes) liées à une pathologie myocardique génétique ou acquise. Ces anomalies structurelles induisent des conséquences électrophysiologiques cellulaires et tissulaires diverses, comme une hétérogénéité de conduction, une surcharge calcique et des post-dépolarisations ou une hypo-polarisation cellulaire avec automatisme anormal, qui vont faire le lit d’arythmies ventriculaires variées.

Si le mécanisme intime des fibrillations ventriculaires n’est à l’heure actuelle pas encore clairement élucidé, celui des TV soutenues sur cardiopathie semble bien appréhendé et depuis plusieurs années, en témoignent les nombreuses cartes d’activation visualisées par les systèmes 3D. Les TV monomorphes soutenues sont, dans l’immense majorité des cas, liées à un circuit de réentrée, souvent assez large, et situé au sein ou en périphérie d’une zone cicatricielle pathologique du myocarde ventriculaire droit ou gauche (“scar”). Les autres mécanismes (automaticité anormale ou activités déclenchées) ne sont probablement que très rarement en cause dans les TV sur cardiopathie, au moins pour les formes soutenues.

La destruction de tout ou partie de ce circuit anatomique par un procédé physique est le but de l’ablation (par cathéter ou autre technique), dans l’objectif d’empêcher toute récidive, et ainsi, peut être, de diminuer le risque de mort subite qui reste en théorie lié à la survenue de TV soutenues. Dans cet article, nous détaillerons les principes de l’ablation et ses résultats en termes d’avantages pour le patient, mais aussi ses complications potentielles.

Principes

L’ablation a pour but de détruire de manière définitive le substrat des arythmies ventriculaires, c’est à dire les anomalies structurelles qui en sont la cause. Que ce soit en utilisant la radiofréquence (percutanée) ou la cryoablation (chirurgie) voire même l’ablation chirurgicale de certaines portions myocardiques (anévrismectomie), le but est d’éliminer les potentiels circuits de réentrée. Ceci sous-entend de les localiser le plus exactement possible.[...]

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À propos des auteurs

Pôle cardiovasculaire et métabolique, Hôpital Rangueil, TOULOUSE.

CHU TOULOUSE RANGUEIL.

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