Les bonnes et les mauvaises indications d’ablation de tachycardies ventriculaires

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L’ablation des TV est une procédure qui reste complexe et qui s’accompagne d’un taux de complication élevé. Elle ne permet pas pour l’instant de se substituer aux défibrillateurs pour la prévention de la mort subite. Même si un patient a une indication potentielle d’ablation, les présentations cliniques sont très variables et on peut regretter que les recommandations [1] ne soient pas plus précises sur les contre-indications alors qu’elles le sont pour les indications formelles.

Extrasystoles ventriculaires et tachycardies idiopathiques

80 % à 85 % des extrasystoles ventriculaires (ESV) idiopathiques émergent des chambres de chasse droite ou gauche. C’est l’absence de cardiopathie morphologiquement décelable, la normalité de l’ECG de surface et leur morphologie qui caractérisent leur nature idiopathique. Celles qui doivent amener à une procédure d’ablation sont les ESV symptomatiques. Les ESV infundibulaires droites doivent rapidement faire proposer une ablation dans la mesure où les traitements médicaux sont inopérants [2], que les taux de succès sont excellents et les taux de complication marginaux. Dans la chambre de chasse gauche, les indications et les taux de succès sont superposables avec un risque majoré par la proximité de structures nobles (voies de conduction et ostia coronaires) et du risque embolique [3].

En dehors des localisations infundibulaires, selon les sites d’émergence, les résultats divergent avec notamment des succès plus faibles pour les ESV papillaires et intra-septales puisque dans ces deux localisations, 30 % des patients subissent une seconde procédure. Là encore, l’indication repose sur l’invalidation dans la vie quotidienne liée aux symptômes.

Pour les ESV du sommet, le taux de succès est plus faible et leur abolition passe parfois par des techniques plus complexes et plus risquées (abord épicardique, alcoolisation de veines septales…). On peut raisonnablement dans ce contexte donner une chance au traitement médical avant d’ablater.

Les ESV avec cardiopathie rythmique

Il y a parfois une concomitance[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Cardiologique, CHRU, LILLE.