D’après les dernières estimations, l’HTA concernerait près de 17 millions d’adultes en France [1] et près de 4 % de la population française aurait présenté un épisode dépressif caractérisé selon les données françaises de l’enquête de santé européenne EHIS de 2019. Près d’une personne sur dix en France aurait même pu avoir vécu un épisode dépressif au cours de l’année précédente [2, 3]. De plus, depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19, plusieurs rapports font état d’une augmentation de l’incidence de la dépression, notamment chez les jeunes adultes et chez les adolescents [2].

En épidémiologie, l’association de deux pathologies répandues est donc fréquente aussi, même en cas de complète indépendance entre ces deux pathologies. Néanmoins, avant de parler de simple association fortuite liée exclusivement à la fréquence des deux pathologies, il importe de pouvoir répondre à toute une série de questions liant potentiellement ces deux pathologies. Nous verrons alors que les relations entre HTA et dépression peuvent ne pas être que fortuites.

Existe-t-il des comportements ou des facteurs de risque communs à la survenue des deux pathologies ?

Les spécialistes de l’HTA savent bien que cette pathologie est plus fréquente chez les sujets en situation de surcharge pondérale ou d’obésité et chez les sujets sédentaires. Par ailleurs, la consommation chronique[...]

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