Quels sont les éléments d’anamnèse, cliniques et ECG qui doivent faire évoquer une CMH ?

Les éléments à rechercher à l’interrogatoire chez un sportif et qui pourraient évoquer la possibilité de cardiomyopathie sont : les antécédents familiaux de cardiomyopathie ou de mort subite (surtout avant l’âge de 50 ans), l’existence de symptômes cardiologiques (dyspnée d’effort ou au démarrage de l’effort, d’oppressions thoraciques y compris sans lien avec l’effort, de palpitations ou d’épisodes de tachycardie, de lipothymie ou de syncope), la notion de souffle cardiaque connu et aussi la lenteur à la récupération après l’effort.

Cliniquement, il convient de rechercher un souffle à l’auscultation au repos et après mise en orthostatisme ou après une dizaine de flexions des genoux [3].

À l’ECG, il peut exister chez un sujet très sportif une HVG électrique (définie par un indice de Sokolow ≥ 35 mm) mais l’association à des anomalies de repolarisation (surtout si elles ne se corrigent pas à l’effort) est fortement suspecte de cardiomyopathie. De même, la présence d’un PR court, d’un bloc atrioventriculaire, d’un bloc de branche gauche ou d’anomalies isolées comme une onde Q ou des anomalies isolées de repolarisation doivent alerter et amener à réaliser une imagerie complémentaire : échocardiographie (repos ± effort) et assez souvent une IRM cardiaque avec caractérisation tissulaire.

Quels sont les éléments en imagerie multimodale en faveur d’une CMH plutôt que d’un cœur d’athlète ?

>>> L’échocardiographie transthoracique est généralement l’examen réalisé en première intention à la recherche d’une HVG anormale et afin de la caractériser plus précisément. La CMH est définie par une hypertrophie d’au moins un segment du ventricule gauche ≥ 15 mm (ou ≥ 13 mm en cas d’antécédent familial de CMH) en échocardiographie, IRM cardiaque ou scanner cardiaque ; avec généralement une asymétrie[...]

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