Étude OCEAN (a) Dose : la Lp (a) sera-t-elle une nouvelle cible lipidique en thérapeutique ?

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Contexte et enjeux

1. La Lp(a)

En 2023, la cible principale de la prévention du risque cardiovasculaire (CV) par une action passant par les paramètres lipidiques est le LDL-cholestérol. Mais la Lp(a) a le potentiel pour devenir une autre cible lipidique thérapeutique.

La Lp(a) a été identifiée comme étant une fraction du LDL en 1963 et il a été démontré que sa concentration plasmatique est génétiquement déterminée. Il a ensuite été constaté qu’il existe une corrélation entre ses taux plasmatiques et le risque de maladie coronaire. Des études en randomisation mendélienne ont ensuite indiqué que la Lp(a) serait un facteur causal de l’athérome, de sa progression, mais aussi de la survenue de calcifications de la valve aortique et donc du rétrécissement valvulaire aortique.

Si ce marqueur de risque n’a, jusqu’à présent, pas été pris en compte comme cible thérapeutique, c’est qu’il n’y avait pas de traitement permettant de le diminuer significativement. Les statines et l’ézétimibe ne modifient pas les taux de Lp(a) et les anti-PCSK9 les diminuent modérément (autour de 30 %). L’analyse des études ayant évalué des anti-PCSK9 suggère qu’à réduction identique de LDL, les patients qui ont aussi eu une réduction de la Lp(a) ont obtenu un bénéfice plus ample du traitement par anti-PCSK9, ce qui indique qu’il pourrait y avoir un intérêt clinique à diminuer la Lp(a) en sus de diminuer le LDL.

Dans les recommandations de pratique, la Lp(a) est actuellement considérée comme un appoint à la quantification du risque CV des patients chez lesquels un événement coronaire survient dans le jeune âge ou chez lesquels les valeurs des paramètres lipidiques usuels expliquent mal la survenue d’un événement coronaire. Le dosage de la Lp(a) peut aussi permettre de comprendre pourquoi chez certains patients la baisse du LDL est nettement inférieure à celle attendue sous statine.

2. L’olpasiran

L’olpasiran, comme l’indique son suffixe dérivé de “short interfering RNAs” (siRNAs) est une petite molécule agissant en interférant sur l’ARN. Elle a été créée pour agir spécifiquement sur le gène de la Lp(a) afin de ne plus permettre[...]

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À propos de l’auteur

Clinique Villette, Dunkerque.