La rédaction de cet article a été largement inspirée des données, tableaux et figures publiés en 2018 dans les recommandations européennes sur les syncopes [1].

Définition

La syncope est définie comme une perte transitoire de l’état de conscience (PTC) due à une hypoperfusion cérébrale, caractérisée par un début rapide, de courte durée avec une récupération complète spontanée. Les étiologies sont nombreuses et leurs définitions dépendent de la physiopathologie qui peut être d’origine psychogène, neurologique, ou cardiovasculaire (CV).

Le terme de présyncope est parfois utilisé pour définir les symptômes qui se produisent avant la PTC (les prodromes).

Évaluation diagnostique et stratification du risque

1. Évaluation initiale

Lorsqu’un patient se présente aux urgences pour suspicion de syncope, son histoire, comme le témoignage des personnes sur place, doit permettre d’affirmer ou non la réalité de la PTC ainsi que ses caractéristiques. Le recueil de ces informations précieuses permet d’orienter vers un des principaux groupes diagnostics. La fig. 1 représente le diagramme de l’évaluation initiale et de la stratification du risque.

2. Diagnostic de la syncope

L’évaluation initiale de la syncope consiste à analyser méticuleusement :
– les ATCD personnels et familiaux, le déroulement de l’incident en ayant recours aux témoignages ;
– l’examen physique, y compris la TA en position couchée et debout, l’ECG.

Des examens supplémentaires peuvent être effectués si nécessaire :
– une surveillance ECG (scope, télémétrie) en cas de suspicion d’arythmie ;
– un échocardiogramme en cas d’ATCD cardiaque connu, d’éléments suggérant une cardiopathie structurelle ou une syncope secondaire à une cause CV ;
– un massage sinocarotidien chez les patients > 40 ans ;
– un test d’inclinaison en cas de suspicion de syncope réflexe ;
– des tests sanguins lorsqu’ils sont cliniquement indiqués. Par exemple : hématocrite ou hémoglobine[...]

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