Le diabète est l’une des comorbidités les plus fréquentes au cours de l’insuffisance cardiaque [1, 2], quelle que soit la valeur de la fraction d’éjection. Il assombrit le pronostic de la maladie [3], d’autant plus qu’il participe à l’aggravation de la fonction rénale. Si le traitement de l’IC est peu influencé par l’existence d’un diabète, la coexistence de ces deux pathologies impose une prise en charge spécifique du contrôle glycémique, avec une cible différente d’hémoglobine glyquée et une utilisation réfléchie des traitements hypoglycémiants au cours du diabète de type 2 [4].
Les inhibiteurs sélectifs du cotransporteur sodium-glucose de type 2 (iSGLT2), qui diminuent le risque d’apparition d’une IC chez les patients diabétiques et améliorent le pronostic des patients insuffisants cardiaques quelle que soit la valeur de la fraction d’éjection ventriculaire gauche indépendamment de leur statut glycémique, constituent le traitement hypoglycémiant de choix des patients diabétiques à risque d’insuffisance cardiaque ou insuffisants cardiaques, possédant une recommandation de classe I [5].
Que disent les grands essais cliniques ?
La prévalence du diabète dans les essais thérapeutiques et les études de cohorte consacrées à l’IC varie de 24 à 48 % dans l’IC à fraction d’éjection réduite (ICFEr) et de 30 à 43 % dans l’IC à fraction d’éjection préservée (ICFEp). La prévalence du diabète est plus élevée dans les essais les plus récents du fait de l’épidémie d’obésité actuelle. Au cours de l’ICFEr, dans l’étude PARADIGM [6], 35 % des patients ont un diabète connu, 13 % un diabète méconnu (hémoglobine à HbA1c strictement supérieure à 6,5 %) et 26 % sont prédiabétiques (hémoglobine à HbA1c comprise entre 6 et 6,4 %). Dans l’étude DAPA-HF [7], 45 % des patients ont un diabète connu.
Dans ce dernier essai, par rapport aux patients non diabétiques à l’inclusion, les diabétiques ont une IC plus sévère, davantage de comorbidités, notamment une obésité (28 vs 44 %), une insuffisance rénale (36,2 vs 46 %) et une anémie, ce qui confirme l’existence d’un comorbidome caractérisant ces patients.[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire