Que faire en cas d’insuffisance mitrale associée à un rétrécissement aortique ?

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Les polyvalvulopathies du cœur gauche représentent 25 % des valvulopathies

L’étiologie la plus fréquente est dégénérative, suivie des valvulopathies post-radiques et enfin rhumatismales [1]. Avec le vieillissement de la population et l’augmentation de l’incidence du RA, l’association d’un RA serré et d’une IM est rencontrée fréquemment en pratique clinique. Dans les cohortes et études internationales sur le TAVI, une IM au moins modérée est observée dans 15 à 20 % des cas et n’est pas traitée dans la majorité des situations [2]. En termes d’impact sur la mortalité, les données sont disparates avec des études n’ayant pas les mêmes critères d’inclusion ou d’évaluation de la sévérité de l’IM. Dans les études chirurgicales de remplacement valvulaire aortique, une IM primaire moyenne non traitée est un facteur prédictif de mortalité tardive cumulée [3]. Une IM secondaire, en revanche, n’est pas un facteur prédictif de mortalité, mais est associée à un taux plus élevé d’insuffisance cardiaque [4]. Mais si l’IM ne s’améliore pas après la procédure, elle est associée à un risque de mortalité cinq fois plus élevé [5]. Concernant le TAVI, deux méta-analyses ont montré que la présence d’une IM significative était associée à une mortalité à 30 jours, un an et deux ans plus élevée [6, 7]. Dans une étude de cohorte issue de la base de données nationale française, une association avec la mortalité toute cause et cardiovasculaire (CV) était mise en évidence, mais l’IM n’était pas un facteur indépendant de mortalité [8].

L’association d’une IM et d’un RA génère plusieurs contraintes hémodynamiques sur le ventricule gauche

La sténose aortique induit une élévation de la postcharge, ce qui augmente[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU de TOURS ; Centre Régional d’Enseignement par la Simulation en Santé (CRESiS), Université de TOURS ; Présidente de la Commission d’Enseignement par Simulation (COMSI) de la SFC.