L’imagerie cardiovasculaire non invasive – le scanner cardiaque en particulier – joue un rôle central dans l’évaluation préopératoire des patients candidats à une intervention structurelle, qu’elle soit valvulaire, fermeture d’auricule ou du septum inter­atrial. Le scanner fournit en effet un large éventail d’informations cruciales pour sélectionner les patients qui en bénéficieront le plus et dont la procédure se fera avec un maximum de sécurité.

Les protocoles de tomodensitométrie doivent être optimisés en fonction de la technologie disponible : par exemple, pour le remplacement valvulaire aortique percutané (TAVI), deux acquisitions distinctes sont souvent nécessaires pour couvrir une large plage anatomique allant des axes sous-claviers aux artères fémorales, ainsi qu’une acquisition de la racine aortique synchronisée sur l’ECG. Pour la pathologie mitrale, tricuspide et les maladies du septum atrial (foramen ovale perméable [FOP] et communication interauriculaire [CIA]), on fera une acquisition injectée du massif cardiaque synchronisé à l’ECG. Pour la fermeture d’auricule, on fera également une acquisition au temps tardif (60 à 90 secondes après l’injection) [1].

Les images doivent être reconstruites à 1,0 mm ou moins pour permettre des études multiplanaires précises. Par conséquent, un scanner avec 64 détecteurs minimum ou à double source est requis.

Bien que la réduction de la dose de rayonnement soit toujours un objectif, dans la population de patients fragiles évaluée pour le TAVI, la réduction de la dose de contraste iodé prévaut. En effet, le risque d’une qualité d’image insuffisante à cause d’une irradiation trop faible est important. La nécessité de refaire le scanner et de réinjecter du contraste dans cette population fragile est potentiellement très délétère [2].

Scanner cardiaque, sténose aortique et TAVI

Le scanner cardiaque est de plus en plus souvent demandé pour une étude de la valve aortique : il permet de préciser le caractère tricuspide ou bicuspide, le degré de calcification ou le risque de mismatch avant chirurgie dans tous les cas où l’échographie[...]

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