L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est une maladie fréquente qui désigne l’obstruction athérosclérotique des artères principales des membres inférieurs [1]. L’athérosclérose entraîne une occlusion artérielle progressive, avec des risques supplémentaires d’embolie ou de formation locale de thrombus [2].
Nouveautés épidémiologiques et dans la nomenclature
Les estimations les plus récentes suggèrent que l’AOMI est pandémique, avec plus de 200 millions de personnes atteintes. Si cette pathologie est généralement peu fréquente chez les patients de moins de 40 ans, elle touche un individu sur 10 de plus de 70 ans et un individu sur 6 âgé de plus de 80 ans [3, 4].
Il est désormais bien établi que l’AOMI et son degré de gravité sont des déterminants majeurs du risque ultérieur d’événements cardiovasculaires et de mortalité. Indépendamment des symptômes, les patients chez lesquels une AOMI a été diagnostiquée présentent un risque accru d’infarctus du myocarde (IDM) et d’accident vasculaire cérébral (AVC) ultérieurs, et sont 6 fois plus susceptibles de mourir dans les 10 ans que ceux qui ne présentent pas d’AOMI [5, 6].
Dans le registre multinational et prospectif REACH (REduction of Atherothrombosis for Continued Health), parmi les 53 211 personnes symptomatiques atteintes d’une maladie coronaire, d’un AVC ou d’une AOMI, les patients atteints d’une AOMI présentaient un risque numériquement plus élevé de décès d’origine cardiovasculaire (CV), d’IDM ou d’AVC par rapport aux patients stables atteints d’une maladie coronaire à 1 an (5,4 % contre 4,5 %) et à 3 ans (14,8 % contre 11,6 %) [7]. Les patients atteints d’AOMI sévère nécessitant des amputations présentent un risque encore plus élevé de complications [7, 8].
De même, les patients atteints d’AOMI nécessitant des procédures de revascularisation présentent un risque accru de complications CV, en particulier au cours de la première année suivant l’intervention. Parmi les procédures endovasculaires les moins invasives, les complications CV à court terme et la mortalité restent élevées [9]. De plus, comme l’ont récemment souligné plusieurs études sur l’AOMI, les événements indésirables majeurs[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire