Insuffisance cardiaque aiguë : comment repérer les malades les plus sévères ?

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L’insuffisance cardiaque (IC) aiguë reste actuellement une cause fréquente d’hospitalisation, notamment après 65 ans, associée à une morbi-mortalité importante, que cela soit en termes de ré-hospitalisations (24 % à un mois) [1] ou de décès intra-hospitalier (5-6 %) [2]. Ces chiffres sont stables depuis plus de 10 ans, faisant de l’IC aiguë une problématique toujours d’actualité.

Les présentations cliniques de l’IC aiguë sont diverses en gravité et reposent entre autres sur la classification historique de Forrester (fig. 1) [3]. L’état de choc cardiogénique – en d’autres termes, les patients présentant des signes d’hypoperfusion – est la manifestation d’IC aiguë la plus grave et représente 2 à 5 % des patients [4]. La prévalence en soins intensifs est logiquement plus importante et estimée entre 14 et 16 % [5].

Il existe une grande variabilité des états de choc cardiogénique en fonction de leur sévérité mais également de la cause de la cardiopathie et du terrain du patient, retardant et compliquant parfois leur diagnostic et leur prise en charge. Détecter très tôt ces patients est pourtant déterminant pour le pronostic. Avec le seul état de choc cardiogénique, il est déjà très sombre (mortalité hospitalière de l’ordre de 50 %) [6].

L’identification précoce des différentes présentations d’IC aiguës les plus à risque est donc d’un intérêt majeur, afin de guider la prise en charge et d’améliorer le pronostic.

Comment repérer et orienter ces malades aux différents stades de la prise en charge ?

1. Terrain et étiologies

Il est essentiel de rappeler que les antécédents ou les autres comorbidités associées influent sur le pronostic [7]. Si l’on met de côté les antécédents extra-cardiovasculaires, se pose la question de l’impact de l’ancienneté de la cardiopathie préalable, et concernant l’IC, s’il s’agit d’une première décompensation (parfois appelée IC “de novo”) ou d’une décompensation chez un malade avec IC connue. Le caractère inaugural de la décompensation cardiaque[...]

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À propos des auteurs

USIC et Centre Hémodynamique, Institut Cœur Poumon, CHU de LILLE

USIC et Centre Hémodynamique, Institut Cœur Poumon, CHRU de Lille ; Faculté de Médecine de l’Université de Lille ; Institut Pasteur de Lille, Unité Inserm UMR 1011, LILLE ; FACT (French Alliance for Cardiovascular Trials).

USIC et Centre hémodynamique, Institut Cœur Poumon, CHRU de LILLE. Faculté de Médecine de l’Université de LILLE. INSERM, UMR1011, Institut Pasteur de LILLE.

USIC et Centre Hémodynamique, Institut Cœur Poumon, CHRU de Lille ; Faculté de Médecine de l’Université de Lille ; Institut Pasteur de Lille, Unité Inserm UMR 1011, LILLE ; FACT (French Alliance for Cardiovascular Trials).

USIC et Centre Hémodynamique, Institut Cœur Poumon, CHU de LILLE. Service de Cardiologie, Institut du cœur et du poumon, CHU, Lille. Institut Pasteur, LILLE.