Actualités sur la prise en charge de la plaque carotidienne asymptomatique : traitement médical avant tout

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Il est courant de découvrir une plaque d’athérosclérose carotidienne chez les patients à haut risque cardiovasculaire. Celle-ci est en effet présente chez environ 10 % des hommes et 6 % des femmes de plus de 80 ans. Il est usuel de quantifier la plaque par le degré de rétrécissement de la lumière de la carotide interne qu’elle entraîne, et cela par l’utilisation des critères NASCET [1]. Lorsque la plaque atteint 50 % de la lumière carotidienne, on parle alors de sténose carotidienne.

Lors de la découverte d’une plaque carotidienne, la prise en charge implique désormais un traitement médical au premier plan, avec des objectifs thérapeutiques plus stricts, notamment en ce qui concerne le niveau de LDL cholestérol (LDLc) ou de pression artérielle. En effet, si la plaque carotidienne est une des causes majeures d’accident ischémique cérébral transitoire ou constitué, elle est aussi un marqueur indépendant de risque accru d’infarctus du myocarde et de décès d’origine cardiovasculaire.

Le risque d’infarctus cérébral ipsilatéral avec une sténose carotidienne était auparavant estimé à environ 2 % par an, mais il a considérablement diminué au cours des 30 dernières années en raison du renforcement du traitement médical. L’amélioration du contrôle de la pression artérielle, les campagnes anti-tabac et l’utilisation plus généralisée des statines ont ainsi réduit le risque d’infarctus cérébral en présence d’une sténose carotidienne à moins de 1 % par an.

Lors d’une découverte d’une plaque d’athérosclérose carotidienne, celle-ci est le plus souvent dite asymptomatique, c’est-à-dire sans accident ischémique cérébral constitué (AIC) ni accident ischémie transitoire (AIT) récent. Il faut cependant s’en assurer par l’interrogatoire du patient, à la recherche de symptômes d’un AIC ou AIT récent passé inaperçu, dans le territoire cérébral perfusé par la carotide concernée. En cas de découverte fortuite d’une lésion ischémique en aval d’une sténose sur une imagerie cérébrale (scanner ou IRM), la sténose devra alors être considérée comme récemment symptomatique et enclencher une prise en charge spécifique.

Sans révolution[...]

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À propos de l’auteur

Université Paris Cité, Inserm U970, PARIS ; Service de Médecine vasculaire, Hôpital européen Georges-Pompidou, PARIS.