Comment choisir entre traitement percutané ou chirurgical d’une IM primitive ?

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L’IM est la seconde valvulopathie la plus fréquente en Europe. L’IM primitive ou organique est liée à une pathologie des valvules de la valve mitrale. La cause peut être infectieuse (endocardite), rhumatismale, dégénérative fibro-élastique ou liée à la maladie de Barlow. Dans les deux premières étiologies, le remplacement de la valve mitrale est l’opération la plus répandue mais, dans les deux autres pathologies, la réparation valvulaire est la technique de référence.

Chirurgie de réparation ou de remplacement

Par rapport au remplacement, la réparation valvulaire entraîne une mortalité péri opératoire plus faible, une amélioration de la survie globale, une meilleure fonction ventriculaire gauche postopératoire et une morbidité à long terme plus faible. La mortalité dépend essentiellement de l’âge, des comorbidités et de la fonction ventriculaire gauche.

La chirurgie est indiquée pour les patients symptomatiques présentant un faible risque opératoire, une réparation faisable par une équipe chirurgicale expérimentée. Elle doit être envisagée pour des patients asymptomatiques à fraction d’éjection conservée si le risque chirurgical est faible et la probabilité de réparation élevée, et si l’un des éléments anatomiques suivants est présent : prolapsus valvulaire ou dilatation significative de l’oreillette gauche (volume indexé ≥ 60 mL/m2 en rythme sinusal). La chirurgie est également indiquée chez les patients asymptomatiques présentant une dysfonction ventriculaire gauche (LVESD ≥ 45 mm et/ou une fraction d’éjection ≤ 60 %).

La chirurgie doit être envisagée chez des patients asymptomatiques ayant une fraction d’éjection conservée et présentant, soit une fibrillation atriale secondaire à l’IM, soit une hypertension pulmonaire (pression pulmonaire systolique au repos > 50 mm Hg).

La réparation dépend de l’absence de calcification annulaire et de l’existence d’une bonne étoffe valvulaire de manière à assurer une réparation durable. Les contre-indications sont les fibroses valvulaires étendues, un prolapsus massif antérieur et postérieur, des calcifications valvulaires ou annulaires importantes, la présence d’une endocardite avec destruction valvulaire importante ou encore une IM par rupture de piliers. L’appréciation de la réparabilité se fait sur les critères échographiques[...]

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À propos de l’auteur

Service de Chirurgie cardiothoracique, Hôpital Henri Mondor, UPEC, CRÉTEIL.