Diagnostic

L’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) est définie par des sténoses et/ou occlusions athéromateuses des artères périphériques allant de l’aorte abdominale aux artères distales jambières (tibiales antérieure et postérieure, fibulaire) avec abolition des pouls distaux et des index de pression systolique (IPS) à la cheville inférieurs à 0,9 ou supérieurs à 1,3. C’est une maladie artérielle périphérique dont la morbi-mortalité est en constante augmentation dans le monde. elle touchait 200 millions de personnes en 2010 selon les estimations et 237 millions en 2015 [1]. Cette tendance ne fera que se confirmer avec le vieillissement de la population [2] et la prépondérance des facteurs de risque cardiovasculaire.

Le premier examen à réaliser est la prise d’IPS de cheville au repos, à visée diagnostique. Il s’agit du rapport de la pression artérielle systolique pédieuse et tibiale postérieure sur la pression artérielle systolique humérale la plus haute mesurée aux deux bras. L’IPS de repos a une bonne sensibilité (comprise entre 79 et 95 %) et une bonne spécificité (> 95 %) pour détecter l’AOMI chez des patients suspects. Cependant, dans certaines situations, un IPS > 1,3 révèle des artères incompressibles, la médiacalcose. C’est le cas notamment des patients insuffisants rénaux chroniques et dialysés, des diabétiques et des patients très âgés. Il faut alors pousser les explorations complémentaires pour diagnostiquer l’AOMI, notamment avec l’index de pression systolique au gros orteil, le test de marche de six minutes, le test de marche sur tapis roulant avec mesure des IPS après l’effort.

L’échographie-Doppler artériel de l’aorte et des membres inférieurs est le premier examen complémentaire à demander en première intention. S’inscrivant dans la continuité de l’examen physique du médecin vasculaire, elle est un examen non irradiant permettant de localiser les plaques athéromateuses, de quantifier des sténoses et leur[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.