Impact de la pollution atmosphérique

Pendant les 20 dernières années, de nombreuses publications ont attiré l’attention sur l’impact de la pollution intérieure et extérieure sur la santé humaine. De nombreuses pathologies ont été répertoriées comme pouvant être provoquées ou aggravées par une exposition aiguë ou à long terme à la pollution. L’apparition ou l’aggravation de problèmes pulmonaires (essentiellement asthme et broncho-pneumopathie chronique obstructive-BPCO) est établie depuis longtemps, mais de plus en plus de publications relient cette pollution aux maladies cardiovasculaires (mortalité cardiovasculaire, infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, troubles du rythme, mort subite).

Ces effets nocifs sont hautement dépendants de la nature du polluant, de sa composition chimique, du niveau de pollution, de la pression atmosphérique, de la température (vagues de chaleur) et de la sensibilité génétique individuelle.

Selon l’OMS, la pollution domestique et extérieure fait partie du top 10 des facteurs de risque avec 174 millions d’années de vie perdues chaque année (Year of Life Lost (YLL)). Elle est en 4e position après le tabagisme, l’hypertension artérielle et l’alimentation, et devant le diabète, l’hyper­cholestérolémie et l’obésité. Toujours selon l’OMS, en 2020, 7 millions de décès dans le monde sont liés à la pollution de l’air ambiant. Les particules fines < 2,5 µm (PM2,5) contribuent à quelque 2 millions de décès prématurés par an, ce qui les classe au 13e rang des causes de mortalité mondiale.

70 à 80 % des décès en rapport avec la pollution atmosphérique sont d’origine cardiovasculaire, dont la moitié dus à une atteinte cardiaque (ischémie, insuffisance cardiaque chronique, arrêt cardiaque) et l’autre moitié, à un accident vasculaire cérébral (AVC). Tandis que seulement 16 à 20 % des décès liés à la pollution de l’air s’expliquent par une atteinte pulmonaire (infection, BPCO, cancer[...]

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