L’angor réfractaire toucherait 5 à 10 % des patients ayant un syndrome coronarien chronique. On évalue les nouveaux cas d’angor réfractaire entre 30 000 et 50 000 chaque année et Europe [1] et entre 50 000 et 100 000 aux États-Unis [2].
Définition
En 1772, William Heberden, médecin britannique, publiait la définition, toujours d’actualité, de l’angor ou angine de poitrine [3]. Nous ne pouvons résister à la reprendre dans sa version originale : “But there is a disorder of the breast marked with strong and peculiar symptoms, considerable for the kind of danger belonging to it, and not extremely rare, which deserves to be mentioned more at length. The seat of it, and sense of strangling, and anxiety with which it is attended, may make it not improperly be called angina pectoris. They who are afflicted with it, are seized while they are walking (more especially if it be up hill, and soon after eating) with a painful and most disagreeable sensation in the breast, which seems as if it would extinguish life, it were to increase or to continue ; but the moment they stand still, all this uneasiness vanishes.”
L’angor réfractaire a été défini dans le rapport de 2002 de la Société européenne de cardiologie (ESC) (tableau I). Il consiste en des douleurs persistant depuis au moins 3 mois, avec une ischémie réversible liée à des lésions coronaires. Ces douleurs ne sont pas contrôlées par les différents traitements médicaux et/ou interventionnels, y compris la chirurgie. Elles sont responsables d’une dégradation significative de la qualité de vie des patients, avec des recours répétés aux ressources de santé et des hospitalisations parfois fréquentes.
Grâce à ces définitions, on peut tenir compte des formes spécifiques chez la femme ou encore exclure les douleurs ayant une autre origine. Il apparaît indispensable d’étayer le diagnostic en s’appuyant sur la présence d’une ischémie myocardique affirmée par une technique d’imagerie fonctionnelle (scintigraphie, échographie ou IRM de stress), par la coronarographie ou le coroscanner. En l’absence de lésions coronaires, on se doit d’évoquer un spasme coronaire ou un angor microvasculaire.
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