Syndrome d’apnée du sommeil obstructif et rythmologie

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La recherche d’un syndrome d’apnées du sommeil (SAS) est très souvent utile en cas de troubles du rythme, même en l’absence de plaintes fonctionnelles des patients : la prévalence du SAS est très fréquente chez les patients atteints de troubles du rythme aussi bien atriaux que ventriculaires, et son traitement permet souvent de mieux contrôler les arythmies, parfois de les supprimer. Certains stimulateurs et défibrillateurs, grâce à la mesure de l’impédancemétrie transthoracique, permettent de détecter de façon extrêmement fiable un SAS et, en cas de forte suspicion, une simple polygraphie va confirmer le diagnostic avant traitement par pression positive continue (PPC).

Pourquoi s’intéresser au SAS en cas d’arythmies

Le SAS est donc extrêmement fréquent en cardiologie. Nous avions recherché sa prévalence chez des patients sans aucun symptôme, porteurs d’un stimulateur cardiaque, avec ou sans resynchronisation. Un SAS a été diagnostiqué par polysomnographie dans près de 60 % des cas (fig. 1), et près d’un quart des patients étudiés avaient une forme sévère (IAH : index apnée hypopnée > 30). Nous n’avions pas retrouvé de corrélation significative entre le score clinique d’Epworth et l’IAH au cours de cette étude [1].

De même, pour les porteurs de défibrillateurs, une relation a été établie entre la fréquence des apnées/hypopnées et celle des chocs appropriés et inappropriés [2]. Ces chocs inappropriés sont, pour une part, en relation avec des accès de fibrillation atriale.

Une surmortalité liée à la mort subite nocturne en cas de SAS a été montrée dès 2005 et le traitement du SAS par pression positive[...]

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À propos de l’auteur

Unité de Rythmologie et Stimulation cardiaque, CHU de GRENOBLE.