Le patient asymptomatique en rythmologie

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Il existe de nombreux facteurs explicatifs de l’absence de symptômes au cours de certains troubles rythmiques incluant principalement le type et l’origine du trouble. Évidemment, le caractère soutenu ou non soutenu et la fréquence cardiaque (FC) au cours du trouble, la pression artérielle du patient et la présence d’une dysfonction ventriculaire gauche (VG) systolique ou diastolique vont intervenir sur l’absence de symptômes. La fréquence cardiaque semble, bien sûr, au premier plan, tout comme la fonction VG et les comorbidités associées [1]. Les médicaments ralentisseurs jouent un rôle limitant des effets de la FC et vont influencer le ressenti du patient. Enfin, le système nerveux autonome, la variation du seuil de sensibilité et l’état psychologique du patient restent des facteurs déterminants quant à la perception de signes fonctionnels.

Extrasystoles auriculaires et salves non soutenues

La littérature concernant les extrasystoles auriculaires (ESA) ou les formes répétitives d’ESA n’est pas claire. Si, par le passé, elles étaient considérées comme bénignes, tout a évolué au cours de ces dernières années, avec la démonstration de leur impact sur la survenue de tachycardie atriale ou de FA [1, 2]. Binici a étudié les risques associés avec la présence d’ESA en nombre (> 30/h) ou de formes non soutenues (ESA > 20) (14,6 % de la population) sur une cohorte de patients (Copenhagen Holter Study, n = 678). Sur un suivi de 6,3 ans, après ajustement des autres facteurs de risque (FDR), les patients avec ESA avaient un risque x  2,5 de développer de la FA et un risque d’AVC x 2,8 [2]. Dans la même cohorte, les auteurs ont montré à long terme (14,5 ans) un risque d’AVC[...]

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À propos des auteurs

Service de Cardiologie, Hôpital Nord, CHU, Saint-Etienne.

Université Jean Monnet et Service de cardiologie, Hôpital Nord CHU, SAINT-ÉTIENNE.