Intelligence artificielle : l’avenir de l’imagerie cardiaque ?

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Une acquisition des images assistée par intelligence artificielle

L’acquisition des images est une étape clé, puisqu’en découle la qualité des images, donc potentiellement la qualité du diagnostic, mais aussi l’adoption de la technique d’imagerie pour la rendre accessible au plus grand nombre.

L’échocardiographie est la plus utilisée des méthodes d’imagerie cardiaque, mais son utilisation repose sur l’expertise d’un cardiologue formé pendant au moins deux ans à cette pratique. Si l’IA s’est rapidement imposée dans les échographes pour fournir des mesures automatisées (volumes, fraction d’éjection…), elle a conquis plus récemment le côté acquisition. Non pour remplacer les cardiologues formés, mais plutôt pour étendre l’utilisation de l’échocardiographie dans des contextes de manque de personnel formé, par exemple dans les services d’urgences. C’est dans cette optique qu’a été menée une étude durant laquelle huit infirmières sans expérience préalable en échocardiographie ont utilisé un guidage par intelligence artificielle pour effectuer des échographies de 10 vues standards sur 30 patients chacune (pour un total de 240 patients sélectionnés pour couvrir une large fourchette d’IMC et de pathologies cardiaques) [3]. Un logiciel leur proposait un guidage automatisé qui s’adaptait en fonction de la vue acquise en temps réel (fig. 2). Cinq échocardiographistes experts ont ensuite examiné les images en aveugle et ont estimé qu’elles présentaient une qualité diagnostique de 98,8 % pour la taille et la fonction du ventricule gauche, de 92,5 % pour la taille du ventricule droit et de[...]

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À propos de l’auteur

Service de Cardiologie, CHU Lariboisière, PARIS ; Unité Inserm-UMR 942, PARIS.