De très nombreux travaux sont parus au cours des dernières décennies sur la manière d’évaluer la maladie coronaire. Les rôles respectifs des différents tests d’ischémie, du scanner coronaire et de la coronarographie ont été amplement discutés, mais une notion s’est progressivement imposée dans les recommandations internationales : un geste de revascularisation est plus efficace (s’accompagne d’un meilleur pronostic) s’il est décidé en tenant compte des résultats d’une information fonctionnelle plutôt qu’à la seule lecture d’une imagerie anatomique.

Schématiquement, il existe deux manières d’évaluer la sévérité fonctionnelle d’une sténose coronaire. Soit en recherchant une ischémie en aval de cette sténose, soit en analysant la sténose elle-même pour tenter d’apprécier son impact hémodynamique.

Initialement limité à l’épreuve d’effort, le catalogue raisonné des techniques de dépistage de l’ischémie myocardique s’est progressivement étoffé : scintigraphie myocardique, échographie de stress, IRM de stress, scanner de perfusion et bientôt PET- Scanner, le choix, désormais, est vaste.

S’agissant de l’appréciation du caractère “hémodynamique” d’une sténose, La FFR s’est imposée comme le critère de référence. Cette technique invasive pratiquée en cours de coronarographie est à l’origine de la FFR-CT – son pendant non invasif obtenu d’après des images de scanner –, la sévérité hémodynamique de la sténose étant alors calculée d’après un ensemble de paramètres notamment anatomiques. Enfin, nouvel entrant dans la rubrique, le QFR (quantitative flow ratio), réplique de la FFR-CT, mais appliquée aux images de coronarographie, permet une appréciation de la sévérité fonctionnelle des sténoses en salle de coronarographie.

On résume, ici, les principales caractéristiques de ces différentes techniques, y compris du point de vue de leur disponibilité, de l’expertise qu’elles supposent et de la réalité économique dans laquelle[...]

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