Le gilet défibrillateur cardiaque est une solution non invasive pour protéger temporairement les patients présentant un risque de mort subite cardiaque, pendant que leur état évolue et jusqu’à ce que le risque permanent de mort subite cardiaque soit établi.
Le risque de mort subite cardiaque est plus élevé dans les trente premiers jours suivant un infarctus du myocarde. 83 % des morts subites sont survenus après la sortie de l’hôpital et 74 % des personnes réanimées dans les 30 premiers jours étaient en vie à un an [1].
Les études
Le gilet défibrillateur portable a été examiné dans l’étude VEST [2]. L’étude citée, publiée dans le New England Journal of Medicine, en 2018, évalue l’efficacité du gilet défibrillateur portable (Wearable Cardioverter-Defibrillator, WCD) chez les patients après un infarctus du myocarde (crise cardiaque).
L’étude était un essai clinique randomisé et contrôlé, dans lequel les participants étaient répartis en deux groupes : un premier qui portait le gilet défibrillateur portable en plus des soins standards et un second qui recevait uniquement les soins standards, sans le gilet défibrillateur portable.
Les résultats, en intention de traiter, ont montré que le port du gilet défibrillateur n’a pas significativement réduit la mortalité subite combinée à la mortalité par arythmie ventriculaire, qui était le critère primaire. En critère secondaire, la mortalité toutes causes confondues était réduite significativement.
En revanche, dans l’étude VEST, 19 % des patients randomisés dans le bras “gilet défibrillateur portable” ont choisi de ne pas porter le gilet dès le début.
Par ailleurs, l’analyse perprotocole montre, avec le gilet défibrillateur portable, une réduction significative de 62 % des décès par arythmie (p = 0,02), une réduction significative de 91 % des décès non soudains (p = 0,001) et une réduction significative de 75 % des décès toutes causes confondues (p < 0,001).
Il y a eu plusieurs registres qui ont évalué le gilet défibrillateur cardiaque (fig. 1). La fraction d’éjection était aux alentours de 25 à 30 %, avec 1 % et 2 % de patients choqués. Il y a pratiquement un succès du choc chez quasiment tous les patients et il y a très peu de chocs inappropriés.
Les recommandations
À la suite des études, dans les recommandations ESC 2022 de prise en charge des arythmies ventriculaires et[...]
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