
Concepts et mécanismes de pré et post-conditionnement myocardique
En 1986, Murry et al. démontraient qu’une séquence d’occlusions-reperfusions coronaires de courte durée appliquée avant un épisode d’occlusion sévère et durable était capable de conférer au cœur une capacité d’autoprotection contre la nécrose et de réduire de manière très significative la taille d’un infarctus expérimental.
Après la vulgarisation du concept de reperméabilisation coronaire, cette découverte, appelée pré-conditionnement, allait ouvrir un nouveau grand chapitre de la cardiologie, celui de la cardioprotection.
Si l’application à l’Homme de ce concept est malheureusement toujours restée marginale, il n’en a pas été de même de la découverte, 17 ans plus tard, du post-conditionnement. L’existence de cette forme de cardioprotection a non seulement été formellement démontrée chez l’Homme, mais ses effets bénéfiques sur la réduction de la taille d’un infarctus ont pu être reproduits pharmacologiquement au décours de la reperfusion coronaire par angioplastie.