Auteur Da Costa A.

Service de Cardiologie, Hôpital Nord, CHU, Saint-Etienne.

Revues générales
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Le patient asymptomatique en rythmologie constitue un groupe très large englobant de véritables troubles rythmiques documentés, mais aussi des anomalies électrocardiographiques à
potentiel arythmogène. Les principales arythmies asymptomatiques sont représentées par la fibrillation atriale (FA), les troubles du rythme auriculaire sur dispositifs implantables, les formes incessantes de tachycardies supra-ventriculaires (TPSV), les extrasystoles ventriculaires (ESV) et les tachy­cardies ventriculaires non soutenues (TVNS). Les anomalies rythmiques asymptomatiques sont principalement le Wolff Parkinson White (WPW) et les canalopathies. Ces dernières sont déjà codifiées et constituent un sujet à part. Des messages clés sont à retenir concernant les formes asymptomatiques, car leur prise en charge diagnostique et thérapeutique diffère largement des formes symptomatiques. L’apparition de nombreux systèmes d’enregistrement ces dernières années a augmenté l’attention sur ces troubles rythmiques asymptomatiques.

Revues générales
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La stratification du risque des patients avec une préexcitation asymptomatique représente toujours un sujet à débat en l’absence de consensus définitif. Malgré la très faible incidence de la mort subite (MS) dans cette population, la fibrillation ventriculaire (FV) peut en représenter la première manifestation par le biais d’une fibrillation atriale (FA) transmise au ventricule lorsque la période réfractaire antérograde (PREA) de la voie accessoire est courte.
La prise en charge de ces patients est basée sur une évaluation initiale non invasive puis, si nécessaire, sur une étude électrophysiologique (EEP) avec ou sans ablation (RF).
L’analyse de la littérature récente nous permet de clarifier un peu mieux la place de l’EEP et de la RF dans cette population ayant un Wolff-Parkinson-White (WPW) asymptomatique. Ainsi, les recommandations des sociétés savantes ont fait l’objet d’une mise à jour récente sur lesquelles les prescripteurs peuvent s’appuyer.

Rythmologie
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Les traitements antiarythmiques n’ont pas réussi à démontrer un bénéfice sur le maintien du rythme sinusal en raison de leur faible taux d’efficacité et d’un taux d’effets secondaires trop élevés. L’ablation par radiofréquence apparaît donc comme le traitement d’avenir du fait d’un taux d’efficacité élevé, notamment dans la FA paroxystique symptomatique avec, dans cette indication, un taux d’effets secondaires faible. Ainsi, l’ablation par radiofréquence de la FA est indiquée avec une classe de recommandation IIa dans les dernières recommandations européennes datant de 2006. Si la faisabilité n’est plus à démontrer, tous les patients ne bénéficieront pas d’un traitement invasif. Malgré tout, le problème d’accessibilité à la technique va se poser au cours des années futures car près d’un million de personnes sont atteintes de FA en France. Une réflexion conjointe médicale et administrative sur la formation, le regroupement des moyens techniques et humains doit très certainement être conduite afin d’améliorer le bénéfice attendu tout en diminuant les risques liés à la technique.

Rythmologie
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Le flutter atrial (FLA) est une arythmie relativement peu fréquente si on la compare à la fibrillation auriculaire (FA). Récemment, une étude rapportait que la prévalence variait selon l’âge, avec en moyenne une incidence qui serait de 88 pour 100 000 personnes et par an [1]. Si cette arythmie est considérée comme relativement bénigne, elle n’en est pas moins associée à une symptomatologie parfois invalidante, plus particulièrement chez le sujet âgé. Le surcroît de risque thrombo-embolique est similaire à celui de la fibrillation atriale [2].