Auteur Iung B.

Département de Cardiologie, Hôpital Bichat, PARIS.

Revues générales
0

L’endocardite infectieuse (EI) sur TAVI a une incidence annuelle comprise entre 0,4 et 2,1 %, et peut être sous-estimée du fait d’une présentation clinique plus insidieuse et d’une moindre sensibilité de l’échographie sur prothèses valvulaires. L’imagerie multimodalité avec le scanner et l’imagerie nucléaire peuvent aider au diagnostic.
La proportion d’EI très précoces est élevée, plus de 1/4 survenant durant les 2 premiers mois. Les germes responsables sont principalement les staphylocoques et les entérocoques. Cette chronologie et les microorganismes suggèrent une part importante d’EI nosocomiales.
Les modalités d’antibioprophylaxie et la décontamination des porteurs de staphylocoque doré au niveau nasal sont des pistes de prévention des EI. Celle-ci est d’autant plus nécessaire que le pronostic des EI sur TAVI est extrêmement péjoratif.

Dossier : Valvulopathies asymptomatiques
0

En présence d’une valvulopathie, à l’exception du rétrécissement mitral, l’apparition des symptômes reflète l’insuffisance de l’adaptation du ventricule gauche et a une valeur pronostique importante conduisant à une indication d’intervention selon les recommandations.
Le principal symptôme est la dyspnée et son évaluation peut être difficile, en particulier chez le sujet âgé, d’où l’importance de prendre en compte le mode de vie du patient et ses comorbidités.
Les difficultés et la subjectivité de l’interrogatoire conduisent à recommander le recours aux tests d’effort lors de l’évaluation des valvulopathies asymptomatiques.

Hypertension artérielle
0

Le dossier “Cœur et chirurgie générale” de ce numéro de Réalités Cardiologiques comprend trois articles dédiés à la prise en charge des cardiopathies chez les patients devant subir une chirurgie non cardiaque. Cette thématique suscite un intérêt particulier par sa fréquence et par le fait qu’elle a fait l’objet de recommandations récentes de la Société Européenne de Cardiologie [1] puis de recommandations conjointes de la Société Française d’Anesthésie-Réanimation et de la Société Française de Cardiologie [2], qui sont concordantes sur la plupart des thèmes abordés.

Hypertension artérielle
0

La principale complication cardiaque lors d’une intervention chirurgicale non cardiaque est la survenue d’un infarctus du myocarde dans environ 1 % des cas en moyenne, cette fréquence dépendant des facteurs de risque du patient et du type d’intervention.
Les stratégies de réduction du risque s’appliquent surtout aux patients présentant des facteurs de risque de complications cardiovasculaires et devant avoir une chirurgie à risque élevé (principalement la chirurgie vasculaire) ou intermédiaire.
Les recommandations actuelles privilégient les stratégies de prévention médicamenteuse, impliquant en particulier les bêtabloquants et les statines. En revanche, les indications de revascularisation myocardique prophylactique avant une chirurgie non cardiaque sont restreintes car les études randomisées n’ont pas montré son efficacité.

Risque cardio vasculaire
0

Dans le registre européen de l’Euro Heart Survey, les patients en classe IV de la NYHA représentaient 8 % de l’ensemble des valvulopathies. Ces patients sont souvent âgés et présentent des comorbidités fréquentes. Une chirurgie valvulaire n’est effectuée que chez la moitié d’entre eux, ce qui témoigne probablement d’une sélection excessive. La mortalité opératoire est relativement faible (6 %) et doit être rapportée à la sélection des patients. La réalisation d’une chirurgie valvulaire est associée à une amélioration significative du pronostic vital à un an, y compris en ajustant sur les autres facteurs pronostiques. Le bénéfice de la chirurgie chez ces patients très symptomatiques semble particulièrement marqué en cas de RAC.