Auteur Tanguy B.

Service de Cardiologie, CHU, Limoges.

Metabolisme
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Les anomalies lipidiques sont fréquentes et particulières chez les patients diabétiques de type 2. Elles sont définies par des taux élevés de triglycérides, des taux bas d’HDL-C et des anomalies qualitatives des lipoprotéines athérogènes. Plusieurs études ont démontré la relation linéaire entre les taux de LDL-C et le risque cardiovasculaire.
Les traitements par statines ont prouvé leur efficacité sur la diminution du LDL-C et la réduction des événements cardiovasculaires chez les patients diabétiques de type 2. Malgré un LDL-C dans l’objectif cible, il persiste chez ces patients un risque cardiovasculaire résiduel. Ce risque est en partie lié au fait que les statines agissent principalement sur le LDL-C et faiblement sur les anomalies typiques de la dyslipidémie athérogène du patient diabétique de type 2. Des thérapeutiques complémentaires ont été envisagées, mais leurs niveaux de preuve sont encore faibles.

European society of hypertension 2012
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Le contrôle de l’HTA est essentiel chez les diabétiques afin de réduire le risque de survenue de maladies cardiovasculaires chez ces patients déjà à haut risque cardiovasculaire. La littérature ne montre pas de bénéfice à abaisser la PAS en dessous de 130 mmHg.
Si les mesures hygiéno-diététiques restent essentielles, les bloqueurs du SRAA sont à privilégier en première intention en raison de leur effet néphroprotecteur. Le recours à une plurithérapie est fréquent dans cette situation, et l’association bloqueurs du SRAA et antagonistes calciques permet la meilleure protection cardiovasculaire.
Le recours à la MAPA est souvent nécessaire pour s’assurer du contrôle optimal de la pression artérielle. Plus que jamais, il ne s’agit pas seulement de baisser les chiffres tensionnels, mais le risque cardiovasculaire global, avec la nécessité le plus souvent d’avoir recours aux statines, voire à l’aspirine au cas par cas.