Auteur Verges B.

Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques, CHU, DIJON.

Revues générales
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En raison de la très grande prévalence du diabète et des troubles du métabolisme glucidique chez les patients hospitalisés pour un syndrome coronaire aigu (SCA), la question de la prise en charge du diabète pendant et après un SCA est importante et a motivé la rédaction d’un consensus commun sur ce thème par la Société Francophone du Diabète et la Société Française de cardiologie.
Lors de la prise en charge initiale en unité de soins intensifs cardiologiques (USIC), une insulinothérapie sera mise en place en cas de glycémie à l’admission ≥ 1,80 g/L (10 mmol/L). Au décours de l’hospitalisation en USIC, la poursuite du traitement par insuline n’est pas obligatoire et il sera possible d’avoir recours à d’autres traitements antidiabétiques. Le choix du traitement antidiabétique sera guidé, chez chaque patient, principalement par le profil physiopathologique de son diabète.

Diabète et Métabolisme
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La grande fréquence du diabète, et plus largement des anomalies du métabolisme glucidique, chez les patients coronariens justifie pleinement la réalisation d’un dossier de Réalités Cardiologiques dédié à cette pathologie. En effet, les données épidémiologiques convergent pour indiquer qu’un tiers des sujets hospitalisés pour syndrome coronaire aigu est diabétique et qu’un autre tiers est porteur d’anomalies du métabolisme glucidique (hyper-glycémie à jeun non diabétique, intolérance au glucose).

Diabète et Métabolisme
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Le diabète de type 2 comprend deux composantes physiopathologiques – une insulinorésistance et un déficit sécrétoire en insuline – dont le rôle respectif est variable chez chaque patient.
L’arsenal thérapeutique à notre disposition comprend des “armes” visant l’insulinorésistance (réduction pondérale, activité physique, metformine…) et d’autres destinées à traiter le déficit sécrétoire en insuline (glinides, sulfamides hypoglycémiants, inhibiteurs DPP-4, agonistes GLP-1). D’une façon générale, la stratégie thérapeutique sera dictée par le profil physiopathologique du diabète de type 2 du patient.
Il est important, chez chaque patient, d’authentifier et de préciser l’importance de chacune des cibles thérapeutiques afin de conduire un traitement optimal.

Diabète et Métabolisme
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Au cours des dernières années, plusieurs larges études d’intervention ont permis d’apporter un éclairage intéressant sur les bénéfices du contrôle glycémique chez les patients diabétiques de type 2, mais aussi de faire émerger de nouvelles questions.
A partir des données de ces études d’intervention, nous nous proposons d’analyser les avantages du contrôle glycémique sur le risque de survenue et/ou d’aggravation des complications du diabète, puis de discuter les risques avancés par certains d’un contrôle trop strict de l’équilibre glycémique.

Diabète et Métabolisme
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Si l’effet bénéfique des statines sur la réduction de l’athérosclérose et de ses manifestations cliniques passe principalement par la diminution du LDL-cholestérol, des actions indépendantes du LDL-cholestérol, dites “pléiotropes”, ont fréquemment été mises en avant au cours des dernières années. En effet, il est observé sous statines une amélioration de la fonction endothéliale, une diminution, in vitro, de la prolifération des cellules musculaires lisses, une réduction de la thrombose, une promotion de la fibrinolyse et des effets positifs sur la stabilisation de la plaque d’athérome. Cependant, de nombreux effets “pléiotropes” décrits ne sont pas des actions directes des statines, mais font intervenir la baisse du LDL-cholestérol. Par ailleurs, certains effets rapportés in vitro font intervenir des doses nettement supérieures aux doses thérapeutiques. Enfin et surtout, l’analyse des résultats des études d’intervention avec les statines, en clinique humaine, apporte la preuve que l’efficacité des statines passe par la diminution du LDL-cholestérol et que les effets pléiotropes n’ont pas réellement de traduction clinique. En outre, certaines données transversales ont fait discuter un éventuel effet bénéfique des statines sur l’ostéoporose, le cancer et la maladie d’Alzheimer, mais celui-ci n’a pas été confirmé par des études prospectives contrôlées.