Auteur Donal E.

Service de Cardiologie, CHU Pontchaillou, RENNES.

Dossier : IC à fraction d’éjection préservée
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L’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection est un syndrome complexe. L’échocardiographie semble centrale pour son diagnostic. Il y a entre autres la forme avec une insuffisance cardiaque gauche prédominante et un petit ventricule hypertrophié, il y aussi celle où l’oreillette gauche est malade et cela retentit sur le cœur droit. Il faut aussi ne pas méconnaître une amylose à TTR qui répondra à une stratégie thérapeutique spécifique. Le diagnostic est difficile mais il doit guider à terme vers des traitements spécifiques.

Revues générales
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L’anatomie de la valve tricuspide doit être analysée lors de toute échocardiographie. L’anneau tricuspide sera mesuré en diastole et en vue apicale 4 cavités.
L’anatomie du ventricule droit, et pas uniquement le TAPSE ou l’onde s’, doit être analysée systématiquement.
La fuite tricuspide reste un sujet thérapeutique difficile pour laquelle des innovations se profilent cependant. Nous détaillons ici quelques-uns des points clés à connaître.

Imagerie
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L’échocardiographie est l’examen de première intention dans la cardiomyopathie dilatée. Elle permet une mesure fiable, semi-automatique, des dimensions des cavités et donc un suivi du remodelage et de son éventuelle inversion sous traitement. Une régurgitation mitrale doit être recherchée ; elle est considérée comme sévère et justifiant un traitement quand la surface de l’orifice régurgitant est supérieure à 20 mm2. L’échocardiographie peut également aider au diagnostic étiologique et retrouver par exemple une cardiomyopathie conductive, un ventricule gauche non compacté, une tachycardiomyopathie.
Enfin, elle permet de dépister les ascendants au premier degré d’un patient porteur d’une cardiomyopathie dilatée.

Revues générales
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L’étude de la fonction du ventricule gauche reste la première indication de l’échocardiographie, en pratique libérale comme hospitalière. Ce sujet est donc incontournable et il a fait l’objet de nombreux articles par le passé. Je proposerais de l’aborder d’une manière nouvelle, j’espère originale, tout en restant très au contact des préoccupations du cardiologue praticien.

Insuffisance cardiaque
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Il est reconnu qu’un patient insuffisant cardiaque tire bénéfice d’un suivi comprenant des échocardiographies. Plusieurs études pronostiques le démontrent. Cela reste vrai à l’heure du scanner et de l’IRM, l’échocardiographie permettant une analyse répétable, morphologique et fonctionnelle du ventricule gauche, du ventricule droit, des valves…
Les nouvelles techniques, l’étude de la fonction longitudinale en particulier, semblent apporter en plus des choses nouvelles sur le pronostic, voire sur le diagnostic de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée.

Echographie
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L’étude du ventricule droit ne doit pas être oubliée. Certes, le Doppler permet dans bon nombre de cas d’estimer les pressions pulmonaires avec une fiabilité utile à la clinique. Mais l’échocardiographie permet aussi, grâce à des outils simples, d’estimer le degré d’altération de la fonction ventriculaire droite. Retenons que le Doppler tissulaire à l’anneau tricuspide dont le pic S < 11,5 cm/s laisse présager d’une altération de la fonction VD. De nouvelles techniques sont aussi disponibles, telles l’étude des déformations (strains) et l’échocardiographie 3D temps réel couplées éventuellement à une injection de produit de contraste ultrasonore pour permettre une mesure fiable des volumes ventriculaires droit et gauche.