Auteur Ferrari E.

Service de Cardiologie, Hôpital Pasteur, CHU, NICE.

Revues générales
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L’INR (Rapport International Normalisé) permet d’évaluer l’anticoagulation induite par la prise d’un antivitamine K (AVK). Un INR dans la cible est un outil rassurant de surveillance de l’efficacité et de la compliance au traitement par AVK. Un INR hors cible peut être dû à une mauvaise compliance mais aussi à une mauvaise gestion médicale des AVK.
Pour les anticoagulants oraux directs (AODs), leur simplicité d’utilisation laisse envisager une amélioration de l’observance. Néanmoins, aucun test biologique fiable n’est aujourd’hui disponible pour quantifier celle-ci de façon formelle.
Quel que soit le traitement anticoagulant envisagé, l’implication du médecin dans la sensibilisation du patient est capitale pour favoriser son observance.

Comptes rendus : European Society of Cardiology 2012
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L’étude TRILOGY s’est intéressée au bénéfice éventuel que pouvait apporter le prasugrel versus le clopidogrel chez des patients présentant un SCA sans sus-décalage du ST non revascularisé.
Après inclusion de plus de 9 000 patients, la seule conclusion scientifiquement possible de cet essai est que, dans cette situation, le prasugrel n’apporte pas de bénéfice. Cela ne signifie pas que le prasugrel n’est pas un antiplaquettaire supérieur au clopidogrel. Le dessin de l’étude est complexe et n’intéresse qu’une proportion de patients qui sont rares dans nos centres. Les critères d’inclusion prêtent fortement à discussion.
Les bonnes nouvelles sont qu’en termes de sécurité le prasugrel ne donne pas plus d’hémorragies sévères que le clopidogrel. Enfin, Trilogy est la seule étude qui apportera des données sur la sécurité d’emploi de la dose de 5 mg utilisée dans cet essai chez les patients de plus de 75 ans.

Valvulopathies
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Les antithrombotiques, AVK et “nouveaux anticoagulants oraux” (NACO), ont apporté, apportent et apporteront des bénéfices majeurs lorsque leur indication est bien pesée.
Inéluctablement, les complications principales à attendre de ces traitements sont les surdosages avec ou sans saignement ; situations devant lesquelles il faut réagir vite… et bien.
Les autres situations génératrices de problèmes sont celles où le patient doit bénéficier d’un geste à risque hémorragique. Il est très important de se poser les bonnes questions à chaque étape : le geste est-il vraiment nécessaire ? Le risque hémorragique est-il plus important que le risque thrombotique à l’arrêt du traitement ? Est-il cohérent d’arrêter le traitement antithrombotique ? Est-il obligatoire de remplacer l’AVK ou le NACO par une héparine ? Si oui comment ?
Les recommandations publiées il y a quelques mois, qui ne traitent pas des NACO, permettent de faire le point, d’éviter des aléas… mais sont aussi “opposables” et en ce sens méritent d’être connues et appliquées.

Insuffisance coronaire
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Le cancer est la seconde cause de mortalité dans les pays riches. Les outils thérapeutiques efficaces contre le cancer ne sont pas légion. Les anthracyclines font partie de ces traitements qui ont fait faire de grands progrès dans beaucoup de tumeurs. La cardiotoxicité des anthracyclines est un fait connu. Elle représente un problème important puisqu’elle limite grandement les utilisations et les doses d’un traitement anticancéreux particulièrement efficace. Le problème de la surveillance de la cardiotoxicité fait partie de ces situations qui ont été appréhendées trop vite en l’absence de tout raisonnement factuel. Toute nouveauté dans ce domaine apparaît donc intéressante. Mais dans un domaine où les données solides sont rares, il faut rester prudent. Le raisonnement a pu être le suivant : les anthracyclines présentent un risque de toxicité cardiaque ; nous avons des moyens faciles pour surveiller la fonction myocardique de nos patients… Donc utilisons-les et contre-indiquons toutes les situations où les paramètres de cette surveillance bougeront. La pratique montre que cette méthode ne “marche pas” et que d’autres options sont nécessaires.