Auteur Andreelli F.

Service de Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition, CHU Bichat-Claude Bernard, PARIS.

Diabète et Métabolisme
0

Le diabète de type 2 est une pathologie complexe (car associant plusieurs anomalies du contrôle glycémique chez le même patient) et variable (car l’intensité de chaque type d’anomalie varie d’un patient à l’autre). Cette pathologie s’aggrave avec le temps, nécessitant une intensification thérapeutique. Or celle-ci ne doit pas se résumer à un empilement de molécules, et des recommandations nouvelles proposent de personnaliser les thérapeutiques, de poser comme base de traitement l’association metformine + sulfamide et qu’au-delà, chaque nouvelle molécule introduite (si l’HbA1c le nécessite) soit testée six mois, puis arrêtée en cas d’inefficacité afin d’éviter une accumulation de traitements.

Diabète et Métabolisme
0

Le développement des analogues de GLP‑1 répond à une attente des diabétologues et de leurs patients car la manipulation du système incrétine est potentiellement une cible thérapeutique importante. Les résultats des essais cliniques sont contrastés (amélioration du service médical rendu mineur). Les deux analogues actuellement commercialisés sous forme injectable (exénatide et liraglutide) ont en monothérapie un effet hypoglycémiant similaire à celui des sulfamides. De ce fait, l’indication des analogues de GLP‑1 est typique du patient diabétique de type 2 en échec de traitement oral, l’analogue étant prescrit en association avec un ou deux antidiabétiques oraux. La baisse de poids possible est généralement transitoire et la restauration d’une insulinosécrétion défaillante est variable avec néanmoins peu de risques de survenue d’une hypoglycémie.

Passerelles
0

Comment perdre du poids de manière durable ? Cette question nous préoccupe tous. La réalité quotidienne montre à quel point il est difficile d’obtenir des objectifs de perte pondérale réalistes sur le long terme. Notre pratique se heurte à de nombreux obstacles qui paraissent infranchissables : de nombreux déterminants de l’obésité restent à découvrir, ce qui complique l’approche thérapeutique ; les modifications du mode de vie (dont la mise en œuvre manque de moyens) n’ont que peu d’effets persistants sur le long terme ; la prise en charge thérapeutique de l’obésité est un des rares domaines de la pharmacologie qui n’avance guère.

Passerelles
0

Les glucides sont des substrats indispensables à la vie. Facilement oxydés et stockés, les glucides permettent d’obtenir de l’énergie. Le cerveau est l’utilisateur de glucose le plus important dans l’organisme puisqu’il en consomme 120 grammes par jour. Grâce au foie qui libère ses réserves de glucose loin des repas, notre glycémie se stabilise à une valeur qui nous évite toute hypoglycémie. Alors, pourquoi tant de haine vis-à-vis des glucides ? On accuse les glucides de nombreux maux, en particulier de faire grossir ou de provoquer un diabète. Pour quel niveau de preuves ?

Passerelles
0

La prise en charge diététique est à la base des recommandations de prise en charge des patients obèses. Il est actuellement recommandé de réduire les apports caloriques (sans descendre en dessous de 1 200 kcal/j), de contrôler les apports lipidiques (à un maximum de 30 % de la ration calorique quotidienne) et les apports glucidiques (à environ 50-55 % de la ration calorique totale). Dans les années 1970, les régimes très restreints en glucides ou en lipides ont été popularisés.

Passerelles
0

Apartir des données issues de plusieurs études épidémiologiques, il est possible de dresser un état des lieux de la prévalence de l’obésité en France. Il était autrefois admis que les Français échappaient grâce à leur mode de vie à l’épidémie de l’obésité observée à l’échelon mondial. Même si les données épidémiologiques françaises n’ont rien à voir avec les données de l’Amérique du Nord, force est de constater que la France n’est plus à l’abri de l’obésité. En effet, selon l’enquête Obe-Epi-INSERM (pour Obésité Epidémiologie Inserm, enquête basée sur des données déclaratives), la prévalence de l’obésité chez l’adulte est passée de 8,2 % en 1997 à 9,6 % en 2000, à 11,3 % en 2003 et à 12,4 % en 2006 [1]. Ces chiffres rejoignent ceux de l’Enquête Nationale Nutrition Santé (ENNS, données anthropométriques mesurées) de 2006 qui montrent une prévalence de l’obésité de 16,9 % [2].

Diabète et Métabolisme
0

Plus que l’indice de masse corporelle, la répartition de la masse grasse joue un rôle capital dans le risque cardiovasculaire associé à l’obésité. Ainsi, seuls les obèses présentant un excès abdominal de leur masse grasse, une hypertension, un HDL-cholestérol bas ou une dysglycémie ont un risque cardiovasculaire élevé. De plus, l’apnée du sommeil est désormais reconnue comme un facteur de risque de mort subite par troubles du rythme cardiaque. En l’absence de complications associées, l’obésité ne réduit pas l’espérance de vie et peut même être considérée comme un facteur de protection cardiovasculaire.

Diabète et Métabolisme
0

L’équilibration glycémique permet de réduire les complications microvasculaires des populations de patients diabétiques. A l’inverse, l’intérêt du contrôle glycémique strict comme facteur de protection cardiovasculaire dans le diabète de type 2 est encore débattu. Cela tient d’abord au fait que le diabète de type 2 est une pathologie très complexe caractérisée par la grande fréquence des facteurs de risque cardiovasculaire associés qui participent également au déterminisme des événements cardiovasculaires. D’autre part, les essais cliniques de grande envergure posant spécifiquement la question de l’équilibre glycémique comme facteur de réduction du risque cardiovasculaire n’ont débuté que récemment. Or il s’avère que ces essais, qu’ils soient en prévention primaire (étude UGDP, étude des Vétérans, étude UKPDS) ou secondaire (études DIGAMI-1 et 2, étude PROactive, étude ACCORD), n’ont pas permis de donner une réponse définitive à cette interrogation importante. Ainsi, si le contrôle glycémique se justifie toujours pour la prévention microvasculaire, il nous faut attendre les résultats des essais en cours (dont le bras glycémique de l’étude ADVANCE courant 2008) pour espérer avoir une réponse claire sur glycémie et risque cardiovasculaire et éventuellement changer nos pratiques. En attendant, le contrôle agressif des facteurs de risque cardiovasculaires des populations diabétiques est plus que jamais d’actualité.