Auteur Roquefeuil F. De

Pôle Thorax vasculaire digestif, Métabolisme, Néphrologie, Hôpital Ambroise-Paré, BOULOGNE BILLANCOURT.

Divers
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En tenant compte de la forte prévalence de SAS dans sa clientèle, le cardiologue, acteur important du dépistage, doit déterminer le profil des patients qui vont bénéficier d’un enregistrement du sommeil, seul examen permettant un diagnostic de certitude. Cette étape va lui permettre de cibler les profils de patients à haut risque de SAS sévère, donc à haut risque d’évolutivité cardiovasculaire, en utilisant des outils précis :
– reconnaître les profils “à risque” de certains patients (homme obèse à fort tour de cou avec une pathologie propre des VAS) ;
– identifier les principaux critères cliniques de la présence d’un SAS de type obstructif (ronflements, pauses, somnolence diurne, asthénie diurne, sommeil non réparateur, épisodes de suffocation nocturne, nycturie) mais aussi chez l’insuffisant cardiaque (sexe, niveau de BMI, taux de Nt-proBNP, HTAP) ;
– utiliser les critères évolutifs propres du patient, ou les associations pathologiques à forte prévalence connue de SAS ;
– sans oublier les outils complémentaires représentés par l’oxymétrie, la MAPA, le Holter ECG, ou la mémoire de certains PM.
Cette enquête va aboutir à l’enregistrement du sommeil des patients les plus graves pour une meilleure maîtrise des dépenses de santé dans l’attente des études randomisées confirmant les données des études observationnelles sur le bénéfice cardiovasculaire de la prise en charge des patients cardiaques apnéiques.