La mécanisation a permis de libérer l’être humain de nombreux efforts physiques et a transformé radicalement les campagnes, les tracteurs et moissonneuses remplaçant la main d’œuvre agricole, puis les usines, les robots remplaçant la force humaine. L’arrivée d’outils numériques capables d’effectuer des opérations de nature cognitive pose la question de la place qui sera dévolue à l’activité cérébrale dans un avenir proche. Plusieurs exemples rendent déjà compte du fait que nous commençons à abdiquer nos efforts de réflexion et de mémorisation face à la machine : il en est ainsi de l’utilisation de calculettes pour des calculs simples, du GPS pour s’orienter, de notre téléphone pour mémoriser les numéros de téléphone de nos proches, de la sur-utilisation de Google et de Wikipédia pour accéder aux réponses à des questions simples, réponses qu’il n’y a plus besoin de mémoriser puisqu’elles seront toujours accessibles dès lors que l’on a un smartphone, une tablette ou un ordinateur… Ces pratiques sont déjà tellement entrées dans la vie quotidienne que beaucoup ne réalisent pas ou plus qu’en une à trois décennies, elles ont modifié nos comportements, notre façon d’utiliser notre cerveau.