
Devant une insuffisance chronotrope, faut-il demander une VO2 max ou une coronarographie ?
Cette question d’allure plutôt inattendue, voire incongrue, revient en réalité à soulever deux difficultés :
– affirmer, et sur quels critères, l’insuffisance chronotrope,
– identifier une cause, en particulier ischémique.
Nous proposons deux observations récentes pour illustrer la conduite à tenir. L’exercice physique s’accompagnant nécessairement d’une élévation du débit cardiaque (Qc) à l’effort, les deux seules possibilités d’adaptation de l’organisme sont d’augmenter soit le volume d’éjection systolique (VES, multiplié par un facteur 1,5 à l’effort), soit la fréquence cardiaque (FC, multipliée par un facteur 2,5 à l’effort). Le premier mécanisme (augmentation du VES) n’intervient en réalité que dans les premières parties de l’effort, le plus gros de l’augmentation du débit cardiaque revenant plutôt à l’augmentation de la FC, surtout dans la deuxième moitié de l’effort.