
Vaccination anti-papillomavirus humain : réalités et perspectives
Les HPV à bas risque d’oncogénicité (HPV6 majoritaire et 11) sont responsables des condylomes acuminés et les HPV à haut risque oncogène (HPV16, HPV18, HPV31, HPV33 et HPV45) sont les plus fréquemment retrouvés au cours des néoplasies intra-épithéliales du col utérin, de la vulve, du périnée et de l’anus. Le vaccin prophylactique Gardasil, lorsqu’il est administré avant tout rapport sexuel ou dans l’année suivant le 1er rapport est très efficace pour la prévention des condylomes. Pour la prévention des néoplasies intra-épithéliales de haut grade (CIN2+) du col de l’utérus, Gardasil et Cervarix assurent une excellente protection vis-à-vis des CIN2+ induites par HPV16 et 18. Cette protection vis-à-vis d’autres HPV oncogènes inducteurs de CIN2+ est moins bonne pour le Gardasil (43 %) que pour le Cervarix (70 %). Il en est de même pour l’impact sur le nombre de conisations. L’AMM pour cette vaccination cible les jeunes filles de 14 ans avec un rattrapage entre 15 et 23 ans si la jeune femme a des rapports sexuels depuis moins de 1 an. Le vaccin est remboursé à 65 % pour un coût d’environ 110 euros la dose. Il n’y a pas de recommandation préférentielle par le Haut Comité de Santé publique à administrer un vaccin plutôt que l’autre.
Les vaccins thérapeutiques font encore partie du domaine de la recherche. L’utilisation de longs fragments peptidiques issus des protéines E6 et E7 d’HPV16 représentent un réel espoir dans la prise en charge des néoplasies vulvaires intra-épithéliales VIN classiques.