Auteur Deharo J.C.

E. Peyrouse Hôpital de la Timone, CHU, Marseille.

Dossier : FA silencieuse
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Environ 25 à 30 % des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques sont dits cryptogéniques, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas de cause retrouvée après une enquête complète. Dans cette situation, il est recommandé de rechercher une fibrillation atriale (FA) silencieuse au moins par 72 heures de Holter, voire par un monitoring prolongé implantable ou externe.
Nous discuterons dans cet article les différents systèmes disponibles pour un tel monitoring. Même s’il est encore perfectible, le moniteur ECG implantable est l’appareil de choix et il est souhaitable que sa prise en charge par l’Assurance maladie évolue rapidement.

Éditorial
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Les syncopes représentent l’un des motifs les plus fréquents de présentation en service d’urgence et de consultation médicale. Il est en effet estimé que, au cours de sa vie, chaque sujet a une probabilité de l’ordre de 30 à 40 % de présenter une syncope. Globalement, un tiers de ces épisodes syncopaux donneront lieu à des soins médicaux. Par ailleurs, les syncopes sont connues pour affecter la qualité de vie, être responsables de traumatismes et, parfois, être annonciatrices d’événements graves mettant en jeu le pronostic vital.

Rythmologie
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La stratégie d’évaluation des syncopes a connu des évolutions décisives ces dernières années, notamment grâce à la publication de recommandations. Néanmoins, l’application de ces recommandations est rendue difficile par le caractère multidisciplinaire nécessaire à l’approche de ce symptôme et par l’absence de réseaux de soins préétablis.
C’est dans ce contexte que des unités spécialisées dans le diagnostic des syncopes, les “unités de syncope”, voient le jour actuellement. Ce sont des centres d’expertise assurant un accueil rapide et ambulatoire des patients, appliquant les recommandations en cours et offrant un accès privilégié aux techniques et spécialistes nécessaires.
Plusieurs modèles ont été proposés. Ils ont tous montré leur efficacité en termes de réduction des coûts, principalement par réduction du nombre d’hospitalisations, du délai d’attente avant examens complémentaires, et par l’expertise qui y est déployée, gage d’une prise en charge plus efficiente.