Auteur Georges J.-L.

Service de Cardiologie, Centre Hospitalier de Versailles, LE CHESNAY.

Revues générales
0

Le recours systématique à l’aspirine en prévention primaire chez le patient diabétique n’est pas recommandé car son bénéfice sur le risque d’événements ischémiques neuro-cardiovasculaires (réduction relative de 20 %) est largement contrebalancé par un risque relatif d’hémorragies graves d’environ 30 %.
Les recommandations européennes et américaines ont récemment convergé pour envisager l’aspirine dans des sous-groupes sélectionnés de diabétiques à haut ou très haut risque cardiovasculaire, en l’absence de risque hémorragique. L’identification de ces sous-groupes n’est pas optimale avec l’utilisation des scores de risque actuellement disponibles (type Framingham ou SCORE de l’ESC). L’utilisation du score calcique coronaire paraît prometteuse pour identifier les diabétiques pouvant bénéficier de l’aspirine en prévention primaire, mais doit être validée dans de grandes études observationnelles ou par des essais randomisés dédiés.