Auteur Schlienger J.L.

Service de Médecine Interne et Nutrition, Hôpital de Hautepierre, STRASBOURG.

Passerelles
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De nombreuses études épidémiologiques montrent que la consommation régulière et modérée de boissons alcoolisées a un effet cardioprotecteur selon une courbe en J. Il s’agit avant tout d’un effet lié à l’alcool qui peut s’expliquer par une action favorable sur les lipides plasmatiques, sur la coagulation, sur l’insulinorésistance et sur l’inflammation de bas grade. La richesse en polyphénol du vin rouge lui confère un pouvoir antioxydant intéressant, mais globalement l’ensemble des boissons alcoolisées possèdent un effet cardioprotecteur dont la preuve clinique reste dans l’attente d’une improbable étude d’intervention.

Passerelles
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La survenue d’une hypoglycémie est fréquente et quasi inéluctable dans le diabète insulino-dépendant. Elle n’est pas exceptionnelle dans le diabète de type 2 traité par des insulino-sécréteurs (sulfonylurées, glinides). Exceptionnellement dangereuses parce qu’identifiées par des signes d’appel parfois impressionnants, les hypoglycémies altèrent la qualité de vie. Les hypoglycémies nocturnes sont particulièrement fréquentes lors de l’insulinothérapie intensifiée dont elles constituent une des limites.

Vasculaire
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Bien que les manifestations symptomatiques de l’athérothrombose soient habituellement sectorielles, elles témoignent d’un processus pathologique diffus de l’arbre artériel. Les données épidémiologiques indiquent que 50 % des sujets atteints d’une artériopathie périphérique (AOMI) présentent aussi une atteinte coronarienne et 30 % une atteinte des artères cérébrales. Leur pronostic vital dépend d’ailleurs principalement de la survenue d’accidents cardio-cérébro-vasculaires. En cas de coronaropathie, le pronostic dépend à la fois de la sévérité de l’atteinte du lit coronarien et du nombre de localisations athéromateuses associées. En conséquence, la survenue d’un quelconque événement artériel justifie une évaluation du risque cardiovasculaire global et un bilan lésionnel artériel. La recherche d’une sténose carotidienne, d’un anévrysme de l’aorte abdominale et d’une souffrance coronarienne par des moyens autant que possible non invasifs est nécessaire en cas d’AOMI. Un bilan coronarien et la recherche d’une AOMI par la mesure de l’indice de pression systolique sont souhaitables en cas d’accident ischémique vasculaire cérébral. De même, toute coronaropathie doit motiver un bilan des artères périphériques et centrales.

Insuffisance coronaire
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Objet de plaisir et de discours, le vin peut-il prétendre être un auxiliaire de la prévention cardiovasculaire ? Les médecins, plutôt habitués à panser les méfaits de l’alcool, ont quelque mal à prendre en compte les évidences épidémiologiques qui n’ont cessé de prôner depuis près de trois décennies les bénéfices d’une consommation modeste et régulière de vin selon un modèle bien français. Les fait sont là, la moindre morbimortalité globale des consommateurs modérés par rapport aux abstinents est établie par des études épidémiologiques d’envergure, parfois à leur corps défendant. Les faits sont encore plus éclatants dans le domaine de la mortalité cardiovasculaire où ils ont donné naissance au vraifaux concept du French Paradox. Qu’elles soient écologiques, cas témoins, transversales ou longitudinales, la plupart sinon la totalité des études s’accordent à décrire à quelques iotas près la même relation favorable entre consommation alcoolique et mortalité cardiovasculaire, et ce jusqu’à une consommation véritablement scandaleuse de l’ordre de 6 verres d’alcool par jour, soit 60 g/j, bien évidemment médicalement inacceptable.