Auteur Baguet J.P.

Service de Cardiologie et Hypertension Artérielle, CHU, GRENOBLE.

Dossier : SAOS : ce que le cardiologue doit savoir
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Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS), lié à un collapsus des voies aériennes supérieures, est une pathologie très fréquente. Outre la somnolence et les troubles de la concentration, il entraîne un surrisque pour le patient, en particulier cardiovasculaire et métabolique. Il favorise la constitution de lésions de la paroi artérielle, anatomiques et/ou fonctionnelles (athérome, augmentation de la rigidité artérielle, dysfonction endothéliale), et ce d’autant plus qu’il est sévère.
Plusieurs études ont montré une relation étroite entre SAOS et pathologie aortique de type dilatation, anévrisme ou dissection (DA). Les mécanismes pouvant expliquer ces anomalies sont multiples, incluant la présence d’épisodes répétés de variations brusques de la pression transmurale de la paroi aortique au cours des apnées. Compte tenu des données de la littérature, il semble souhaitable qu’une dilatation de l’aorte soit recherchée chez tout patient apnéique, comme il est souhaitable qu’une recherche de SAOS soit effectuée chez tout patient ayant une pathologie aortique.
À notre connaisance, aucune étude ne s’est intéressée à l’effet de la PPC (pression positive continue) sur les anomalies de la paroi aortique

Hypertension artérielle
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Le bénéfice du traitement antihypertenseur n’est plus à démontrer sur les événements cardio- et cérébrovasculaires, fatals ou non fatals. Se pose en revanche la question du contenu de ce traitement tant en termes de molécules ou de classes thérapeutiques que de nombre de principes actifs à utiliser : monothérapie ou association. Si la monothérapie peut être utilisée en première intention chez un très grand nombre de patients hypertendus, les associations semblent préférables chez les sujets à haut risque cardiovasculaire, lorsque les chiffres tensionnels sont très élevés ou encore lorsque l’objectif tensionnel doit être atteint plus rapidement. L’utilisation d’associations fixes permet par ailleurs d’améliorer l’observance chez ces patients prenant souvent plusieurs traitements.

Hypertension artérielle
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L’hypertension artérielle est un facteur de risque indiscutable de morbi-mortalité cardiovasculaire. L’intérêt d’évaluer les variations de la pression artérielle (PA) à l’effort chez le sujet hypertendu ou susceptible de l’être mérite d’être pris en considération. Dans ce cadre, les épreuves d’effort de type dynamique doivent être retenues. De nombreuses études ont permis de mieux définir la valeur prédictive de survenue d’HTA ainsi que la valeur pronostique des modes d’évolution de la PA à l’effort. Ainsi, la mesure de la PA systolique à l’effort semble apporter un élément supplémentaire pour prédire la morbimortalité cardiovasculaire. Les applications diagnostiques de cette mesure à l’effort découlent de ces données pronostiques et on peut considérer qu’une étude de la PA à l’effort peut être recommandée chez les sujets qui sont soumis de façon régulière à des contraintes physiques importantes. Il n’y a pas à ce jour de traitement médicamenteux spécifique de l’HTA d’effort.