Auteur Becquemin J.P.

Pôle Médico-Chirurgical Cardiaque et Vasculaire, Département d’Imagerie Médicale Hôpital Henri Mondor, CRETEIL.

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Silent killer, le tueur silencieux, c’est l’appellation consacrée par les auteurs anglo-saxons pour définir les anévrysmes de l’aorte abdominale (AAA). Ce terme est particulièrement approprié, car les anévrysmes évoluent de façon asymptomatique et sont souvent ignorés jusqu’à la survenue brutale de la rupture.

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Les indications thérapeutiques des anévrysmes de l’aorte sont actuellement bien codifiées grâce aux études randomisées organisées ces dix dernières années. Schématiquement, une intervention préventive de rupture est indiquée dès lors que le plus grand diamètre est supérieur à 5 cm chez l’homme ou à 4,5 cm chez la femme et que le patient a une espérance de vie correcte. Le choix entre endoprothèse et chirurgie ouverte dépend de plusieurs facteurs dont le plus important est la caractéristique anatomique de l’anévrysme, et plus particulièrement des collets où se font les ancrages de l’endoprothèse.
Les résultats à long terme des endoprothèses sont en effet d’autant meilleurs que les limites anatomiques sont respectées. Quel que soit le traitement interventionnel choisi, l’anévrysme étant une maladie cardiovasculaire générale, la mise sous statines, bêtabloquants et antiagrégants plaquettaires améliore la survie.

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La pathologie de la crosse aortique comprend principalement les anévrysmes, les dissections et les ruptures traumatiques de l’isthme. Longtemps traités par chirurgie ouverte, le développement des techniques endovasculaires a modifié considérablement les approches thérapeutiques.
La crosse de l’aorte pose des difficultés techniques et technologiques plus importantes en raison des angulations, de la naissance des troncs supra-aortiques et de la proximité des valves aortiques.
L’amélioration spectaculaire de l’imagerie et en particulier la disponibilité des scanners multibarrette permet une analyse précise de l’anatomie aortique. Une reconstruction informatique permet de choisir la meilleure stratégie et de proposer un traitement
individualisé “à la carte”. Selon la localisation de la pathologie à traiter, différentes options sont possibles.
La moindre agressivité des techniques endovasculaires autorise le traitement des patients à haut risque pour lesquels une technique ouverte est contre-indiquée. Une bonne collaboration entre les radiologues vasculaires, les chirurgiens vasculaires et les chirurgiens cardiaques est indispensable pour optimiser les différents choix.