Auteur Van Rothem J.

Hôpital Universitaire Rangueil, Toulouse.

Cardiologie interventionnelle
0

Tous les stents actifs ne sont pas égaux et le choix d’un stent devrait être fondé sur des éléments rationnels tenant compte de la “déliverabilité”, de l’efficacité et bien sûr de la sécurité d’utilisation.
L’arrivée des stents actifs au début du IIIe millénaire a réellement été un saut technologique dans le domaine de l’angioplastie coronaire. Les stents actifs de 2e voire de 3e génération ont aujourd’hui un risque de thrombose à court et long terme inférieur à celui des DES de 1re génération et comparable, voire inférieur, à celui des stents nus. En 2013, les DES sont donc plus efficaces que les BMS et au moins aussi sûrs.
Les stents à élution de “limus” sont aujourd’hui les plus utilisés et présentent des performances comparables, mais leurs architectures diffèrent. Les stents présentant une structure à 2 connecteurs longitudinaux ont une meilleure flexibilité et possiblement une meilleure “déliverabilité” ; cependant, ils sont plus fragiles avec un risque accru de compression ou de déformation longitudinale, ce qui peut poser problème dans le traitement des lésions complexes. Les stents actifs à polymères bioabsorbables, apparus plus récemment sur le marché, ont une efficacité comparable aux stents à polymères durables mais pourraient encore gagner en sécurité en réduisant le risque de thrombose très tardive. La barre est désormais placée très haute tant en sécurité qu’en efficacité et les nouveaux stents entièrement biorésorbables, dont les résultats sont très prometteurs, vont devoir encore faire mieux pour s’imposer.