Auteur Galinier M.

Fédération des Services de Cardiologie, CHU Toulouse-Rangueil, Toulouse. Inserm, U858, Toulouse.

Revues générales
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L’insuffisance cardiaque des patients de plus de 80 ans a fait l’objet de peu de travaux spécifiques alors qu’elle représente un vrai problème de santé publique dans les pays occidentaux, l’âge moyen des insuffisants cardiaques en France étant de 79 ans.
En effet, cette population reste largement sous-représentée au cours des essais cliniques, lesquels incluent des patients trop jeunes, le plus souvent monopathologiques. Dans sa forme à fraction d’éjection altérée (ICFEA), son traitement doit obéir à de solides recommandations qui ne tiennent pas compte de l’âge ; il est basé sur l’utilisation des bloqueurs des systèmes neuro-hormonaux, rénine-
angiotensine-aldostérone et sympathique, et des diurétiques.
Quant au traitement de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée (ICFEP), il reste avant tout étiologique, les essais cliniques s’étant jusqu’à présent révélés négatifs. Dans tous les cas, il doit tenir compte des modifications pharmacologiques liées à l’âge et nécessite une surveillance biologique rigoureuse.

Dossier : Cœur et fer
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La carence martiale est devenue une cible du traitement de l’insuffisance cardiaque. L’apport en fer par voie orale, privilégié en France par la Haute Autorité de Santé (HAS), ne corrige que 30 % environ des carences martiales au cours de l’insuffisance cardiaque du fait d’une mauvaise absorption digestive et d’une observance imparfaite liée à ses nombreux effets indésirables gastro-intestinaux. Le fer peut alors être administré par voie intraveineuse.
Les essais FAIR-HF et CONFIRM-HF ont démontré que le fer carboxymaltose, par rapport au placebo, améliorait les performances à l’effort et la qualité de vie des patients présentant une insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée et qu’il pourrait réduire la fréquence des hospitalisations avec une bonne tolérance. Une perfusion de 500 à 1 000 mg, éventuellement renouvelée une semaine plus tard (la posologie totale variant de 1 000 à 1 500 mg selon l’existence ou non d’une anémie et du poids), permet alors de corriger la carence martiale.

L’Année cardiologique 2015
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Le LCZ696, dont le nom de baptême sera probablement Entresto, est allé de victoire en victoire ces douze derniers mois dans le traitement de l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection altérée (ICFEA), diminuant dans l’étude PARADIGM-HF, par rapport à l’IEC de référence (l’énalapril), la mortalité toutes causes [1], le risque de mort subite [2], la fréquence des réhospitalisations [3], et ce indépendamment de l’âge [4]. Il s’attaque maintenant à son combat le plus difficile, l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, au cours de l’essai PARAGON-HF.

Insuffisance cardiaque
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L’insuffisance cardiaque aiguë, bien qu’elle soit un problème majeur de Santé publique, est l’oubliée des dernières recommandations de l’ESC, en l’absence de progrès récents. Or l’année 2012 a été riche de renseignements et d’espoirs, concernant notamment les hospitalisations pour insuffisance cardiaque qui, du fait du mauvais pronostic des décompensations cardiaques qui en sont à l’origine, de leur fréquence élevée et de leur caractère itératif, sont à l’origine d’un double défi. Pour nous médecins, il convient de tout faire pour éviter les poussées d’insuffisance cardiaque aiguë dont la mortalité hospitalière est devenue supérieure à celle de l’infarctus du myocarde, 8 % dans le registre français OFICA. Pour la société, il faut diminuer la fréquence des hospitalisations pour insuffisance cardiaque qui sont d’un poids économique élevé, étant responsables de 70 % des coûts de santé générés par cette maladie.

Insuffisance cardiaque
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La fibrose myocardique est le dénominateur commun histologique au remodelage ventriculaire gauche tant du post-infarctus du myocarde que des deux formes d’insuffisance cardiaque, systolique et diastolique. Sa prévention et sa régression constituent une nouvelle cible thérapeutique. L’aldostérone joue un rôle clef dans la genèse de la fibrose myocardique et vasculaire.

Insuffisance cardiaque
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Les progrès du traitement de l’insuffisance cardiaque systolique, qui ont déjà permis de diviser par deux son taux de mortalité en 20 ans, se poursuivent. La trithérapie anti-neuro-hormonale, associant aux IEC et aux bêtabloquants un antagoniste des récepteurs minéralo-corticoïdes (ARM), est maintenant indiquée chez tous les patients en stade II à IV de la NYHA ne présentant pas d’insuffisance rénale sévère avec une recommandation de classe I et de niveau A.

Insuffisance cardiaque
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Après une décennie d’échec des nouveaux traitements de l’insuffisance cardiaque, qui avait fait craindre que nous ayons atteint nos limites dans le traitement de cette maladie dont le pronostic demeure sévère, la décennie 2010 a fait renaître l’espérance grâce à deux études positives, SHIFT avec l’ivabradine et EMPHASIS-HF avec l’éplérénone, dont les résultats complémentaires présentés en 2011 viennent éclairer les mécanismes d’action et les indications. Ces nouveaux résultats devraient aboutir à la publication dès cette année de nouvelles recommandations pour le traitement de l’insuffisance cardiaque systolique.