Auteur Khellaf M.

Service de Médecine Interne, CHU Henri Mondor, CRETEIL.

Rhumatologie
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Fréquence des manifestations articulaires au cours du lupus

Les manifestations articulaires inaugurent la maladie lupique dans 50 % des cas, elles sont quasi constantes au cours de l’évolution et retrouvées dans 84 à 100 % des cas [1]. Il s’agit d’arthralgies migratrices dans 25 % des cas et de véritables arthrites dans deux tiers des autres cas. Les articulations les plus souvent touchées sont par ordre décroissant : les mains (métacarpophalangiennes, interphalangiennes proximales), les poignets, les genoux puis les chevilles.

Rhumatologie
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Les autoanticorps en médecine peuvent être regroupés en trois catégories : les anticorps des connectivites, les anticorps des vascularites et les anticorps d’organe. Les anticorps antinucléaires permettent le diagnostic du lupus et des syndromes apparentés (Syndrome de Goujerot-Sjögren, Sharp, sclérodermie…).
La technique de recherche comprend une phase de dépistage en immunofluorescence, idéalement sur cellules Hep2. Le syndrome des antiphospholipides est à suspecter en cas de thrombose sans facteur déclenchant d’autant plus que le patient est jeune. Les anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles permettent le diagnostic des vascularites touchant les vaisseaux de petit calibre. Leur absence n’exclut cependant pas le diagnostic.

Repères pratiques
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Le lupus est une des maladies auto-immunes parmi les plus fréquemment rencontrées. Il touche 40 à 200 patients pour 100 000 personnes, avec une très nette prédominance féminine puisque le sex ratio est de 9 femmes pour 1 homme et une prévalence accrue au sein de la population noire. La physiopathologie n’est pas complètement élucidée, mais il semblerait qu’un défaut d’apoptose des lymphocytes B conduise à l’émergence de clones autoréactifs inducteurs d’anticorps antinucléaires à l’origine de lésions tissulaires.

Dermatologie
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Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est défini comme l’association d’un événement clinique (thrombose artérielle ou veineuse et/ou événement obstétrical) et d’un anticorps antiphospholipidique (APL) (tableau I).
La recherche d’anticorps antiphospholipides se fait autour de trois éléments principaux :
– anticoagulant circulant de type lupique (ACC),
– anticardiolipide (aCL),
– anti-β2-Gp1.
L’anticoagulant circulant, dont le nom peut prêter à confusion car à l’origine de thrombose et non de saignement, est suspecté sur un allongement du Temps de Céphaline Activé (TCA). La technique de dépistage d’un ACC consiste à mélanger le sérum du malade avec un sérum de sujet témoin ; si le TCA du mélange reste allongé, c’est qu’il existe un inhibiteur de la coagulation chez le malade.