Auteur Hanon O.

Service de Gériatrie, Hôpital Broca, PARIS.

Hypertension artérielle
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La prévalence de l’hypotension orthostatique augmente avec l’âge, elle atteint 25 % au-delà de 85 ans. Sa prévalence dépend aussi de l’autonomie et de la présence de comorbidités. L’hypotension orthostatique représente un marqueur de vulnérabilité chez le sujet âgé.
Les recommandations de la Société française d’HTA et de la Société française de gériatrie soulignent que “Il est recommandé de rechercher systématiquement une hypotension orthostatique chez les personnes âgées de plus de 65 ans”. Ce dépistage est important en raison des conséquences graves qu’elle peut engendrer. Chez le sujet âgé, les étiologies de l’hypotension orthostatique sont nombreuses et souvent intriquées. Le plus souvent il s’agit d’une cause secondaire (médicamenteuse et/ou hypovolémie), parfois une origine neurogène peut être associée.
La prise en charge repose sur l’éviction ou le traitement de la cause et sur les mesures non médicamenteuses. Parfois, un traitement pharmacologique par midodrine peut être proposé pour les hypotensions orthostatiques symptomatiques d’origine neurogène.

Insuffisance cardiaque
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L’incidence et la prévalence de l’insuffisance cardiaque augmentent du fait du vieillissement des populations. Ainsi, la prise en charge des insuffisants cardiaques concerne essentiellement aujourd’hui des personnes âgées, fragiles, à haut risque de décès et/ou de réhospitalisations.
Un grand nombre de ces réhospitalisations pourraient être évitées, en particulier lorsqu’elles sont en rapport avec une sortie mal organisée ou un suivi incomplet. Par conséquent, la surveillance clinique et biologique doit être accrue chez le sujet âgé, en particulier lors de la survenue d’un épisode aigu (infection, déshydratation, ajout d’un nouveau traitement, chute…). De même, une évaluation gériatrique est indispensable à la recherche d’éléments de mauvais pronostic comme les troubles cognitifs, l’insuffisance rénale, la dépression, la dénutrition, la perte d’autonomie ou l’isolement social.
Dans ce cadre, le suivi de l’insuffisant cardiaque âgé implique une étroite collaboration entre cardiologues, gériatres, médecins traitants, pharmaciens et personnels paramédicaux.

Hypertension artérielle
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Les nouvelles recommandations françaises de la Haute Autorité de Santé conseillent l’utilisation de l’automesure tensionnelle pour confirmer le diagnostic d’hypertension artérielle. L’automesure tensionnelle est recommandée avant de débuter un traitement antihypertenseur médicamenteux quand la PA de consultation se situe entre 140-179/90-109 mmHg (en l’absence de maladie vasculaire) et systématiquement chez le sujet âgé. L’automesure tensionnelle possède une valeur prédictive supérieure à la mesure classique au cabinet. Elle permet de corriger les hypertensions “blouse blanche” et les hypertensions masquées. Les appareils d’automesure validés de type brassard seront préférés à ceux mesurant la PA au poignet.