Auteur Berbis P.

Service de Dermatologie, Hôpital Nord, Marseille.

Divers
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Le dermatologue est de plus en plus fréquemment confronté à des éruptions fébriles chez des voyageurs internationaux. Les rickettsioses sont à savoir évoquer particulièrement car fréquentes, ubiquitaires, aisées à diagnostiquer et à traiter, un retard thérapeutique pouvant, notamment sur certains terrains, être grave.
En fonction du lieu du séjour, il faudra également savoir évoquer et diagnostiquer des arboviroses, certaines pouvant donner lieu à des complications graves, hémorragiques, nécessitant un diagnostic urgent pour une prise en charge adaptée et rapide, parfois urgente. De même, la leptospirose et la typhoïde peuvent comporter dans leur expression des signes dermatologiques. Des éruptions urticariennes peuvent révéler des helminthiases en phase invasive. Enfin, il ne faut pas oublier d’évoquer en fonction du contexte une primo-infection VIH.

Divers
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Infections virales
1. Co-infection HIV1 – herpès simplex (HSV) de type 2 : intérêt confirmé d’un traitement précoce par aciclovir, lorsque la charge virale VIH est forte
Plusieurs études ont mis en avant la fréquence de la co-infection HIV1 et HSV2 et le rôle délétère de la réplication d’HSV2 sur l’évolution de l’infection par le VIH. Reynolds et al. [1] confirment, par cet essai randomisé et contrôlé en double insu, ces données et l’intérêt d’un traitement précoce par aciclovir. 440 patients co-infectés par HIV1 et HSV2 ont été traités. 110 ont reçu aciclovir 400 mg per os deux fois par jour, 110 un placebo. La durée de l’essai était de 24 mois. Les patients n’étaient pas traités par antirétroviraux. Le critère d’évaluation était, au cours du suivi, la proportion de patients ayant moins de 250 lymphocytes CD4 par mm3, ou la nécessité de l’initiation d’un traitement antirétroviral, ou le passage au stade 4 WHO. Les résultats étaient fonction de la charge virale initiale. Dans le groupe de patients ayant 50 000 copies virales VIH par mL ou plus, la progression de l’infection VIH était significativement réduite dans le groupe traité par aciclovir. Aucune différence n’était mise en évidence entre les deux groupes (aciclovir ou placebo) chez les patients présentant au départ une charge virale inférieure à 50 000 copies virales par mL.

Pédiatrie
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La maladie périodique (MP) ou fièvre méditerranéenne familiale est une maladie autosomique récessive caractérisée par des épisodes fébriles limités et récidivants accompagnés d’une inflammation séreuse polymorphe. Elle appartient au groupe de mieux en mieux connu des syndromes auto-inflammatoires impliquant l’immunité innée. La MP est due à une mutation du gène MEFV (chromosome 16p) qui code pour une protéine nommée pyrine. La corrélation phénotype-génotype n’est cependant pas établie parfaitement.