Auteur Guillausseau P.J.

Service de Médecine B, Hôpital Lariboisière, PARIS.

Metabolisme
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Le diabète de type 2 est caractérisé par un déficit de l’insulinosécrétion dont la correction repose sur des médicaments qui stimulent l’insulinosécrétion. Les sulfonylurées et les glinides agissent en se fixant au récepteur SUR. Les sulfonylurées (qui avec la metformine sont seules à avoir la preuve de leur efficacité dans la prévention des complications à long terme du diabète) et les glinides disponibles diffèrent en de nombreux points.
Le choix d’un hypoglycémiant oral repose sur différents critères : réduction des taux d’HbA1c à long terme, tolérance, observance thérapeutique, efficacité vis-à-vis de critères “durs” comme les complications micro- et macrovasculaires et la mortalité.

Diabète et Métabolisme
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En ce début du troisième millénaire, le diabète de type 2 est devenu un véritable problème mondial de Santé publique, et les autorités de santé l’ont placé au rang des priorités. Ce problème est lié à la “flambée épidémique” de la maladie, qui suit elle-même l’urbanisation croissante, l‘augmentation régulière du poids et le vieillissement de la population. De 135 millions de diabétiques dans le monde en 1995, le nombre attendu sera de 300 millions en 2030 [1]. En France, la prévalence du diabète traité par médicaments était de 3,6 % en 2005, dont 92 % de diabète de type 2. En 2007, le nombre de diabétiques connus ou ignorés atteint probablement les 3 millions [2].

Diabète et Métabolisme
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La prévention du diabète de type 2 et de ses complications vasculaires est un objectif de Santé publique majeur pour les décennies à venir. L’analyse des données des études d’intervention montre clairement que celles-ci permettent de diminuer la survenue du diabète de type 2 chez des patients à haut risque de diabète, comme l’intolérance au glucose. Plusieurs types d’interventions ont été évalués : modification du mode de vie, antidiabétiques oraux et inhibiteur de l’absorption des graisses. Chez les intolérants au glucose, ce sont les modifications du mode de vie par un contrôle alimentaire modéré (perte de quelques kilogrammes) et une activité physique régulière (30 à 45 minutes par jour) avec pour objectif d’obtenir une perte de poids modeste mais durable qui s’avèrent les plus efficaces. La diminution du risque de survenue d’un diabète est en moyenne de 50 %. L’intervention médicamenteuse par antidiabétiques oraux et par inhibiteur de l’absorption des graisses permet également de diminuer le risque. Les interventions portant sur l’alimentation et l’activité physique ont pour intérêt leur absence de coût et d’effets secondaires. De toute manière, l’utilisation des antidiabétiques oraux dans cette indication n’a pas reçu d’AMM. Ces données encouragent le dépistage et la mise en place de programmes de prévention chez les sujets à haut risque de diabète de type 2.