Auteur Vergne Salle P.

Service de Rhumatologie et Unité de la Douleur, CHU Dupuytren, LIMOGES.

Revues générales
0

L’arrêt du dextropropoxyphène (DXP) et les restrictions d’utilisation du clonazépam ont laissé le monde médical de la douleur et de la rhumatologie démuni tant ces prescriptions étaient fréquentes. Le DXP a été arrêté suite à un avis défavorable de l’Agence européenne du médicament en juin 2009, après une nouvelle étude aux Etats-Unis ayant montré un risque d’effets indésirables cardiaques, à des doses équivalentes au double des doses thérapeutiques recommandées en France. Le retrait définitif en France a été repoussé en septembre 2011. Pour le clonazépam, l’Affsaps a mis en place des restrictions de prescription dont l’application a été repoussée au 15 mars 2012, pour favoriser son bon usage et limiter les prescriptions hors AMM (AMM uniquement dans l’épilepsie). La prescription doit désormais être réalisée sur ordonnance sécurisée en toutes lettres, sans chevauchement des prescriptions sauf mention expresse sur l’ordonnance, avec une prescription initiale et un renouvellement annuel réservés aux neurologues et aux pédiatres. Ces restrictions sont justifiées par un rapport bénéfice/risque non établi dans le traitement de la douleur, avec une absence de preuves scientifiques d’efficacité dans la douleur et des risques iatrogéniques (pharmacodépendance, altération des fonctions cognitives, risque de chute chez les personnes âgées).