Auteur Bourdrel T.

Département de radiologie, Imaging Medical Center Etoile-Neudorf, Strasbourg.

Revues générales
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Il est désormais bien établi que la pollution de l’air est un facteur de risque majeur et indépendant de maladies cardiovasculaires. Les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux représentent 80 % de la mortalité en lien avec la pollution de l’air dans le monde [1].
Dans cette revue, nous aborderons les différences entre polluants et les principales études épidémiologiques et expérimentales, et nous tenterons de démontrer quel type de pollution est le plus nocif pour le système cardiovasculaire.

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La pollution de l’air est désormais reconnue comme un facteur de risque indépendant de maladies cardiovasculaires. En effet, l’exposition à la pollution de l’air s’accompagne d’une augmentation de la mortalité cardiovasculaire par augmentation du risque d’infarctus, d’accident vasculaire cérébral et d’insuffisance cardiaque aiguë. Ces effets sont présents à long terme mais également à court terme, lors de dégradations relativement aiguës de la qualité de l’air.
Les études expérimentales chez l’homme démontrent qu’une courte exposition aux émanations diesel s’accompagne d’un stress oxydatif majeur conduisant rapidement à une dysfonction endothéliale, à une oxydation des lipoprotéines circulantes ainsi qu’à une activation plaquettaire et une athérothrombose.
Comparativement aux autres polluants de l’air, les polluants issus du trafic routier sont les plus toxiques pour le système cardiovasculaire. Seule la prise de mesure collective, visant à améliorer la qualité de l’air, apparaît comme une stratégie cohérente capable de prévenir les effets cardiotoxiques de la pollution de l’air.