
Les fausses allergies alimentaires
La distinction entre vraies et fausses allergies alimentaires, introduite dès 1983 par D.A. Moneret-Vautrin et C. André, reste toujours d’actualité. En effet, des symptômes identiques peuvent aussi bien relever d’une allergie immédiate IgE-dépendante, documentée par une exploration allergologique positive, que d’une fausse allergie, suggérée principalement par l’enquête alimentaire catégorielle. Les symptômes des fausses AA sont cutanés (eczéma, urticaire, angio-œdème, syndrome d’allergie orale), plus rarement respiratoires (toux, sifflements, asthme) ou digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), mais le choc (histaminique) n’est pas absent. Les causes des fausses AA sont nombreuses : histamino-libération non spécifique, surchage en histamine, intolérance à la tyramine et à la phényléthylamine, intolérance aux benzoates, intolérance aux nitrites, intolérance à l’alcool. Leur prévention repose sur l’adoption d’une alimentation saine et équilibrée.