
La chimiothérapie et la grossesse
La survenue simultanée d’un cancer et d’une grossesse est rare. La décision de débuter une chimiothérapie chez une femme enceinte est souvent difficile à prendre.
Durant le premier trimestre, les drogues peuvent induire des malformations congénitales et/ou un avortement. Durant les second et troisième trimestres, il n’est plus observé d’augmentation du nombre de malformations, mais il peut se produire un retard de la croissance fœtale et du développement psychomoteur, décelable tardivement.
La pharmacocinétique de certains médicaments peut être modifiée pendant la grossesse. En effet, certains facteurs maternels peuvent modifier l’exposition du fœtus au médicament. De plus, le liquide amniotique pourrait se comporter comme un troisième secteur.
Une chimiothérapie réalisée juste avant la naissance peut être dangereuse en raison du retard au métabolisme et à l’excrétion chez l’enfant, alors que l’excrétion placentaire ne peut plus avoir lieu. En l’absence de données plus précises, la chimiothérapie doit être évitée pendant le premier trimestre de la grossesse. La chimiothérapie peut être utilisée sans risque tératogène important durant les second et troisième trimestres.