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Désormais, c’est de manière multidisciplinaire qu’il faut évoquer la fibromyalgie, ce concept a évolué depuis plusieurs années, et le résumer à un tableau associant points douloureux électifs, asthénie invalidante accentuée par des troubles du sommeil est insuffisant. Le psychiatre a son rôle en effet, non seulement désigné par la clinique de l’anxiété et toutes ses formes sémiologiques, mais aussi par les troubles de l’humeur, avec en particulier la dépression. De même, la cognition perturbée justifie son intervention. Enfin, dans la prise en charge thérapeutique, on reconnaît l’importance fondamentale des traitements médicamenteux antidépresseurs, associés aux traitements non pharmacologiques.

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La prise en charge thérapeutique de la polyarthrite rhumatoïde (PR) est actuellement l’une des mieux codifiées en rhumatologie. L’objectif est d’obtenir un DAS28 au moins inférieur à 3,2 avec une évaluation rapprochée (tous les 1 à 2 mois) au début jusqu’à ce que cet objectif soit atteint.
En pratique, le méthotrexate (MTX) est le traitement de première intention de la PR. Une corticothérapie rapidement dégressive jusqu’à une posologie acceptable pourra être associée.
En cas de réponse insuffisante à une posologie optimale de MTX, de corticodépendance ou d’évolution structurale, le recours aux anti-TNF, abatacept ou tocilizumab, pourra être envisagé. Le choix pour l’une ou l’autre de ces molécules s’effectuera en fonction des comorbidités et de l’avis du patient. Une fois la rémission obtenue pendant une durée prolongée (au moins 6 mois), une décroissance thérapeutique progressive des traitements de fond pourra être débutée.

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L’orbitopathie dysthyroïdienne (OT) est une affection auto-immune survenant dans un contexte de dysthyroïdie, le plus souvent dans le cadre d’une maladie de Basedow. Elle altère la qualité de vie des patients, est plus fréquente chez la femme, et demande une prise en charge associant endocrinologues et ophtalmologistes. L’examen clinique apprécie l’activité de la maladie sur l’existence et l’importance des signes inflammatoires, et la sévérité, fonction des désordres fonctionnels et cosmétiques. Dans tous les cas, le traitement est médical et associe l’équilibre de la fonction thyroïdienne, l’arrêt du tabac et des mesures locales (traitements lubrifiants, soins oculaires). S’il existe une inflammation importante, le traitement repose sur la corticothérapie, actuellement prescrite préférentiellement par voie veineuse et dont les modalités ont été établies par l’EUGOGO. Les formes graves sont plus fréquentes chez les hommes âgés et les fumeurs. Le traitement des séquelles fonctionnelles et cosmétiques est envisagé sur des formes non inflammatoires après 6 mois d’équilibre de la fonction thyroïdienne

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Etant donné le rôle crucial des estrogènes dans de nombreux processus physiologiques chez les mammifères, il n’est pas surprenant qu’ils soient également impliqués dans le développement de certaines maladies auto-immunes ou infectieuses. Il existe de nombreuses évidences en faveur de leur rôle dans la régulation de la réponse immunitaire et de l’inflammation. En fonction des pathologies, les estrogènes peuvent exercer des effets bénéfiques (anti-inflammatoires) ou délétères (pro-inflammatoires), en se fixant sur un récepteur intracellulaire, le récepteur aux estrogènes (RE). Il est donc crucial de comprendre les mécanismes cellulaires et moléculaires responsables des effets paradoxaux des estrogènes. Dans cette revue, nous résumerons des travaux récents qui ont contribué à définir les cibles cellulaires exprimant le RE, responsables des effets pro-inflammatoires et anti-inflammatoires de l’estradiol (E2).

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Le traitement de première intention du lupus érythémateux cutané (LEC) repose sur les antipaludéens de synthèse (APS) dont l’efficacité a été clairement établie pour l’hydroxychloroquine (HCQ) et la chloroquine (CQ). La résistance ou la contre-indication aux APS complique lourdement la prise en charge du LEC. Elle impose une démarche thérapeutique rigoureuse qui devra s’assurer d’une authentique résistance aux APS, optimiser la photoprotection solaire et les traitements locaux et proposer la thalidomide en deuxième intention.
En cas d’échec ou de contre-indication à la thalidomide, et en l’absence de consensus, il conviendra d’envisager en premier lieu le méthotrexate et les rétinoïdes. La disulone devra être réservée aux formes bulleuses de lupus érythémateux. La photothérapie UVA-1 est adaptée aux formes acrales de LEC. La sulfasalazine pourra être proposée en cas de formes strictement cutanées de LEC discoïdes. En dernier recours, le mycophénolate mofétil, le rituximab, la photochimiothérapie extracorporelle et les autres thérapeutiques d’exception devront être discutés au cas par cas de façon collégiale.

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Le lupus érythémateux systémique est une pathologie auto-immune dont la dépendance aux estrogènes est démontrée. Son activité, basée sur différents scores, tend à diminuer avec le changement de statut hormonal.
Les patientes lupiques atteignant l’âge de la ménopause accumulent des séquelles de leur maladie et de son traitement, aggravées par la diminution des estrogènes.
L’autre versant de la maladie est le surrisque d’insuffisance ovarienne prématurée dans ce contexte d’auto-immunité et de traitement immunosuppresseur. L’IOP participe avec la corticothérapie à la majoration du risque d’ostéoporose.
La balance entre bénéfice et risque du traitement hormonal est cruciale dans le cas d’une patiente atteinte de LES et nécessite une étroite collaboration entre gynécologue et interniste.

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L’excès de sucres chez l’enfant occasionne une véritable peur phobique chez un grand nombre de parents et de professionnels de santé, notamment en raison du risque d’obésité qu’il ferait encourir.
Dans cet article, chacun des arguments motivant cette peur est analysé en se basant sur les données objectives de la littérature scientifique. Il résulte de cette analyse que la peur des sucres est clairement démesurée chez l’enfant. Quant à leur surconsommation, parfois rapportée chez les enfants obèses, elle est la conséquence des ingesta accrus de ces enfants, mais en aucun cas la cause de la maladie.

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Quand on parle OGM, on pense surtout plantes transgéniques ; or des bactéries, levures, animaux génétiquement modifiés sont largement utilisés en recherche et dans l’industrie alimentaire ou pharmaceutique. De nombreuses espèces cultivées sont génétiquement améliorables par génie génétique, mais la plupart en sont encore au stade de recherches ou essais en champs. Pas moins de 135 millions d’hectares d’OGM sont cultivés sur 25 pays.
En France, importation, transformation et utilisation en alimentation, essentiellement animale, sont autorisées pour des maïs, sojas, colzas, betteraves et graines de coton, tandis que la culture est autorisée pour un maïs et une pomme de terre industrielle. Ces autorisations de mise sur le marché sont délivrées au niveau européen, mais en France un vaste arsenal réglementaire veille à l’évaluation des risques potentiels tant pour l’environnement que pour la santé. Les expertises des scientifiques ne sont pas pour autant davantage prises en compte que l’opinion publique.

Diabète et Métabolisme
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Le genou est l’une des localisations les plus fréquentes de l’arthrose. L’incidence de la gonarthrose augmente avec le surpoids qui en est un des facteurs de risque essentiel. Enfin, le diabète de type 2 est lui-même une possible conséquence de l’obésité.
Lorsque l’on sait que l’obésité devient un véritable fléau dans les pays riches, puisque l’on parle d’épidémie, le patient obèse et diabétique souffrant d’une gonarthrose, supposé être dans une situation a priori exceptionnelle, est malheureusement loin de l’être. Pourtant, après un bilan cardiovasculaire, des conseils diététiques, il reste encore de l’espoir pour préserver ses genoux, mais surtout sa santé, voire faire disparaître l’obésité et même le diabète de type 2 : c’est l’activité physique, mais qui ne se conçoit que sous contrôle d’une équipe bien entraînée à de telles prises en charge. Le type d’exercice physique, son intensité et sa fréquence doivent être personnalisés.

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Les poissons sont des aliments intéressants sur le plan nutritionnel en raison notamment de leur teneur en DHA, en vitamine D et en iode. Mais ils sont également des vecteurs de contaminants chimiques potentiellement toxiques tels que la dioxine, les PCB ou le méthyl mercure.
Des analyses bénéfice/risque ont permis d’établir des recommandations de consommation optimisant la couverture des besoins nutritionnels tout en limitant les risques toxicologiques, en particulier chez les femmes enceintes et les jeunes enfants.