Hypertension artérielle

Hypertension artérielle
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Prévention par les antihypertenseurs : les preuves de la méta-analyse du Pr Zanchetti

La recherche pharmacologique dans le domaine du traitement de l’HTA est au point mort depuis quelques années et aucune classe pharmacologique nouvelle n’est annoncée à moyen terme. Faute de nouvelles grandes études de morbi-mortalité évaluant de nouvelles classes d’antihypertenseurs, des méta-analyses sont effectuées, incluant les essais réalisés au cours des deux dernières décennies et ayant testé les cinq classes pharmacologiques majeures. Le Pr Alberto Zanchetti, expert incontesté des essais de l’HTA depuis 30 ans, a publié en 2015 cinq méta-analyses ayant pour but de répondre à des questions de pratique quotidienne :
– Quelles complications sont prévenues par la baisse de la PA chez l’hypertendu [1] ?
– Quel objectif de PA chez l’hypertendu traité [2] ?
– Les bénéfices de la baisse de PA sont-ils dépendants du risque cardiovasculaire [3] ?
– La prévention des complications est elle différente selon la classe pharmacologique [4, 5] ?

Hypertension artérielle
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Une bonne connaissance de la physiopathologie de l’hypotension orthostatique permet une prise en charge intelligente et optimale de cette pathologie.
L’orthostatisme modifie la répartition de la volémie et introduit la pression hydrostatique dans l’hémodynamique. Le maintien de la pression artérielle devient critique dans cette position. Une régulation est mise en œuvre principalement par la branche sympathique du système nerveux autonome. Mais d’autres mécanismes sont sollicités comme la pompe musculaire et le réflexe veinolo-artériolaire.

Hypertension artérielle
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L’hypotension orthostatique (HO) se définit par consensus comme une diminution persistante de la pression artérielle d’au moins 20 mmHg pour la pression systolique ou 10 mmHg pour la pression diastolique, survenant dans les 3 premières minutes après le lever.
L’HO est fréquente et sa prévalence augmente avec l’âge. Elle représente un facteur de morbimortalité. La principale cause est iatrogène. L’HO peut être aussi neurogène et doit être recherchée dans certaines populations à risque (diabète, syndromes parkinsoniens…).
Les signes cliniques peuvent être évocateurs (sensation de tête vide, flou visuel, malaise pouvant aller jusqu’à la syncope) ou non spécifiques (fatigue, faiblesse…). Une analyse précise des circonstances de survenue aidera à identifier l’HO comme facteur causal.

Hypertension artérielle
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La prévalence de l’hypotension orthostatique augmente avec l’âge, elle atteint 25 % au-delà de 85 ans. Sa prévalence dépend aussi de l’autonomie et de la présence de comorbidités. L’hypotension orthostatique représente un marqueur de vulnérabilité chez le sujet âgé.
Les recommandations de la Société française d’HTA et de la Société française de gériatrie soulignent que “Il est recommandé de rechercher systématiquement une hypotension orthostatique chez les personnes âgées de plus de 65 ans”. Ce dépistage est important en raison des conséquences graves qu’elle peut engendrer. Chez le sujet âgé, les étiologies de l’hypotension orthostatique sont nombreuses et souvent intriquées. Le plus souvent il s’agit d’une cause secondaire (médicamenteuse et/ou hypovolémie), parfois une origine neurogène peut être associée.
La prise en charge repose sur l’éviction ou le traitement de la cause et sur les mesures non médicamenteuses. Parfois, un traitement pharmacologique par midodrine peut être proposé pour les hypotensions orthostatiques symptomatiques d’origine neurogène.

Hypertension artérielle
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Le texte qui suit est rédigé en accord avec le Consensus d’experts de la Société Française d’Hypertension Artérielle “Prise en charge de l’hypotension orthostatique”. Celles-ci ont été écrites par A. Pathak, J.-L. Elghozi, J.-M. Sénard et J.-O. Fortrat. Ce Consensus a été revu par O. Hanon et J.-M. Halimi et approuvé par un groupe d’experts.
En introduction, 3 QCM camperont l’hypotension orthostatique abrégée en hO. Ensuite, seront abordés les médicaments susceptibles d’induire une hO avec 1 QCM, 4 histoires cliniques et un exercice. Ce sera ensuite les hO neurogènes avec 1 cas clinique, et nous terminerons par les médicaments de l’hO avec 1 QCM. Les réponses se trouvent à la fin du texte avec les commentaires ad hoc qui permettent des rappels.
À vos crayons, stylos, marqueurs, voire plumes d’oie !

European society of hypertension 2014
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Pathologie fréquente, l’hypertension artérielle (HTA) concerne 10 à 15 % des grossesses. L’HTA de la grossesse est définie par une pression artérielle (PA) systolique ≥ 140 mmHg et/ou une PA diastolique ≥ 90 mmHg, quel que soit le terme (au moins deux mesures à deux consultations différentes). Elle n’apparaît qu’après la 20e semaine d’aménorrhée suite à une placentation défectueuse. Son diagnostic doit être conforté par une mesure ambulatoire de PA sur 24 heures, ou par une automesure tensionnelle.
Chez la femme déjà hypertendue, une visite “préconceptionnelle” permettra d’arrêter les médicaments tératogènes. Le traitement antihypertenseur ne sera initié que si l’HTA de la grossesse menace le pronostic maternel. L’objectif sera d’obtenir progressivement une PA systolique entre 130 et 155 mmHg et une PA diastolique entre 80 et 105 mmHg. à distance de l’accouchement, la prééclampsie est reconnue comme un facteur de risque cardiovasculaire indépendant justifiant un suivi régulier des femmes, surtout à la ménopause.

Hypertension artérielle
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L’hypertension artérielle (HTA) de la grossesse se définit comme une pression artérielle (PA) supérieure ou égale à 140/90 mmHg. C’est un symptôme fréquent (10 à 15 % des grossesses) que l’on doit dépister et explorer. On distingue 3 types d’HTA, de signification et de gravité différentes :
– l’HTA préexistante à la grossesse, qui apparaît avant 20 semaines d’aménorrhée. Elle est isolée sans protéinurie. Elle doit toujours faire rechercher une cause secondaire ou une pathologie sous-jacente (diabète, HTA) ;
– l’HTA gestationnelle, qui apparaît après 20 semaines d’aménorrhée. Elle est isolée sans protéinurie et disparaît après la grossesse. Son pronostic est bon ;
– la prééclampsie, qui complique 2 % des grossesses. Elle s’associe toujours à une protéinurie et impose un traitement anti-hypertenseur urgent et un bilan obstétrical. Les risques de mortalité fœtale et maternelle sont élevés, en particulier en cas de complications (insuffisance rénale aiguë, HELLP syndrome [hemolysis, elevated liver enzymes, low platelet count], héma-tome rétroplacentaire).
Le diagnostic d’HTA doit toujours être confirmé par une automesure ou une mesure ambulatoire de la pression artérielle (MAPA). L’objectif est une PA inférieure ou égale à 140/90 mmHg sur la MAPA, en évitant les hypotensions. Dans la prééclampsie, l’objectif est de 135/85 mmHg en MAPA.
Les antihypertenseurs utilisés le plus souvent en France sont le labétalol, l’alphaméthyldopa et les anticalciques. Les inhibi-teurs du système rénine-angiotensine (SRA) sont contre-indiqués et seront arrêtés au moment du désir de grossesse.
Après l’accouchement, une prééclampsie sévère impose un bilan vasculaire et étiologique, et la surveillance de l’apparition d’une éventuelle HTA permanente. En effet, la prééclampsie représente un nouveau facteur de risque cardiovasculaire pour ces femmes.

Hypertension artérielle
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L’hypertension artérielle est un facteur de risque cardiovasculaire majeur et touche près d’un tiers des adultes en Europe. Le contrôle tensionnel est basé sur le niveau de pression artérielle systolique moyen, estimé à partir d’une série de mesures réalisées sur plusieurs semaines. Cette répétition des mesures permet de limiter la prise en charge d’une fausse hypertension artérielle de consultation (effet “blouse blanche”). Les valeurs élevées épisodiques de pression artérielle sont considérées comme un bruit de fond qu’il faut limiter.
Les analyses post-hoc de P. Rothwell et son équipe réhabilitent ce bruit de fond ; elles attirent l’attention sur l’importance de la variabilité tensionnelle à long terme sur le risque résiduel des patients traités et sur la différence d’efficacité des différents antihypertenseurs. En effet, les travaux de P. Rothwell suggèrent un risque élevé d’accident vasculaire cérébral lorsque la variabilité tensionnelle est importante. Il semble exister également un risque résiduel plus élevé si le traitement antihypertenseur diminue peu cette variabilité. Enfin, les valeurs de pression artérielle systolique les plus élevées semblent aussi être corrélées à un surrisque d’événements cérébrovasculaires.

Cardiologie interventionnelle
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La gravité des sténoses de l’artère rénale est essentiellement liée à la diffusion de l’athérome et aux complications cardiovasculaires.
Le caractère hémodynamiquement serré d’une sténose de l’artère rénale est difficile à extrapoler à partir du degré visuel de rétrécissement de la sténose. Il faut s’aider d’une mesure automatisée et parfois de la mesure directe du gradient transsténotique.
Dans la plupart des cas, l’obtention de la perméabilité de l’artère n’a guère de traduction en bénéfice clinique, car les lésions rénales vasculaires sont souvent intriquées (athéro-embolies, néphroangiosclérose, diabète).
Les rares indications restantes de revascularisation sont cliniques (HTA résistante, OAP, insuffisance rénale aiguë ou progressive) et doivent alors être discutées au cas par cas en fonction du rapport bénéfice/risque dans le cadre d’une confrontation multidisciplinaire.

European society of hypertension 2013
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Recommandation sur la prise en charge de l’HTA de l’adulte publiée par la SFHTA en 2013
En France, la recommandation pour l’HTA publiée par l’HAS en 2005 a été suspendue en 2011 pour des raisons réglementaires, mais le collège de la HAS n’a pas su réunir un groupe de travail pour rédiger un nouveau texte. La mise à jour de ce texte étant indispensable au vu des nombreuses données scientifiques obtenues au cours des dernières années, la Société française d’HTA a réalisé un travail d’expertise selon les règles reconnues pour la rédaction d’une recommandation conduisant à la publication de “Recommandations pour la prise en charge de l’HTA de l’adulte” [1]. Ce texte a été conçu pour être utile à la pratique, dans une forme synthétique afin de permettre sa bonne lisibilité. Ces recommandations -comportent 15 conseils à appliquer au cours de trois périodes observées dans le suivi d’un hypertendu.

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